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    Deux éléphants © OxOx/Flickr
    Une expérience conduite en Thaïlande révèle que les éléphants sont non seulement capables de coopérer avec un congénère mais également de comprendre les conditions de l’entraide. Ce sens élaboré de la coopération ne serait donc pas l’apanage des seuls primates.

    Depuis longtemps, l'homme sait dresser les éléphants pour qu'ils l'aident à accomplir des travaux de force. Mais les pachydermes peuvent aussi coopérer entre eux. Cela vient d’être mis en évidence avec un travail expérimental conduit en Thaïlande par une équipe internationale d’éthologues réunissant notamment Frans de Waal de l’Université Emory et Joshua Plotnik de l’Université de Cambridge. 

    Cette découverte est d’importance : pour l’instant, ce sens de la coopération, présent chez l’homme, n’avait été identifié clairement que chez certains grands singes, les chimpanzés et les bonobos, mais jamais avec une telle élaboration chez des non primates. Ainsi les études menées récemment chez les corvidés et les hyènes n’ont pas donné le même niveau de résultat.

    Pour étudier les capacités de coopération de l’éléphant, l’équipe a travaillé à Lampang en Thaïlande avec douze éléphants d’Asie dans un centre où les animaux sont protégés. Elle a repris et adapté à la taille de l’animal un protocole expérimental initialement développé pour le chimpanzé. La tâche consiste, pour une paire d'éléphants, à faire avancer une table en tirant chacun avec sa trompe l’une des extrémités d’une corde. Ils sont stimulés par la présence sur la table d'un bol de nourriture (voir la vidéo). Cette tâche nécessite une grande coordination entre les deux partenaires car si une extrémité de la corde est tirée sans l’autre, la table se bloque, et la récompense reste inaccessible. 

     

    Pour réaliser cette expérience, les expérimentateurs ont d’abord appris aux éléphants à tirer la table tout seul avec la corde. Puis, ils leur ont donné la possibilité de la tirer à deux en attachant la corde autour de la table. Résultat : les éléphants ont très vite appris à coopérer et lorsqu’un éléphant était introduit un peu avant l’autre, il attendait son partenaire : « Nous avons constaté que l’éléphant pouvait attendre jusqu’à 45 secondes avant de commencer à tirer. Il comprend qu’il a besoin de l’autre pour obtenir une récompense. » remarque Joshua Plotnik.

    Dans une deuxième partie de l’expérience, les deux éléphants étaient présents mais un seul pouvait accéder à la corde, dont la seconde extrémité avait été attachée à la table. Résultat : dans ce cas, l’éléphant qui pouvait tirer la table refusait de le faire et même parfois il s’éloignait d’elle. Selon les auteurs, cela signifie que les éléphants savent que non seulement la présence mais aussi un certain comportement de leur partenaire est nécessaire pour coopérer.

    Ces résultats indiquent en tout cas pour la première fois chez l’éléphant une capacité de coopération du même niveau que celle du chimpanzé. Et elle encourage à explorer un peu plus l’intelligence de ces pachydermes dont la taille ne rend pas facile la mise au point d’un protocole expérimental.

    Marie-Laure Théodule

    http://www.larecherche.fr/content/actualite-sapiens/article?id=29479

    J.-M. Plotnik & al., PNAS, 2011.


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  • Il y a 90 millions d'années, les serpents étaient dotés de membres. L'analyse de leurs os fossiles montre que ces animaux, bien que marins, sont issus de lézards terrestres.

    Loïc Mangin

    Les serpents sont des tétrapodes ! Le premier à l'affirmer fut le naturaliste anglais John Ray, à la fin du XVIIe siècle. Ce paradoxe n'est qu'apparent et, de fait, on trouve chez les serpents actuels des vestiges de leur passé de quadrupèdes. En outre, depuis les années 1970, on connaît trois fossiles qui le confirment. Là s'arrêtent les certitudes et commencent les interrogations, notamment à propos de l'évolution des serpents à pattes : ces animaux, qui étaient marins, sont-ils des descendants de lézards terrestres ou marins ? Les images tridimensionnelles de l'architecture interne des os d'une patte d'un serpent fossile répondent à cette question. Elles ont été obtenues par Alexandra Houssaye, du Muséum national d'histoire naturelle, à Paris, et ses collègues du synchrotron européen ESRF (European Synchrotron Radiation Facility), à Grenoble, et de l'Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne.

    Le fossile étudié est celui du serpent à pattes Eupodophis descouensi qui a été découvert en 2000, à Al Namourra, au Liban, par les paléontologues français Jean-Claude Rage et François Escuillié. L'animal, de 50 centimètres de longueur, vivait au Cénomanien, il y a environ 90 millions d'années. À la surface de la gangue de calcaire où est enfoui le squelette, on distingue les trois os (fémur, tibia et fibula) d'une des pattes postérieures, les doigts n'étant pas conservés.

    L'équipe s'est intéressée à l'autre patte, enfouie, et en a reconstitué la structure grâce à la laminographie par synchrotron, une technique d'imagerie adaptée à l'étude d'échantillons plats. Cette technique, similaire à la tomographie par rayons X (ou « scanner ») utilisée dans les hôpitaux, exploite un rayonnement synchrotron pour atteindre un niveau de détail de l'ordre de quelques micromètres. À partir de milliers d'images en deux dimensions enregistrées par le dispositif, on « reconstruit » l'objet en trois dimensions.

    La reconstitution ainsi obtenue a révélé que la structure interne des os de la patte du serpent fossile (pliée au niveau du genou) est semblable à celle que l'on observe chez les lézards terrestres actuels, tranchant donc le dilemme des ancêtres des serpents à pattes. Les images montrent également que, d'une part, la cheville n'était constituée que de quatre os et, d'autre part, que les os du pied et les orteils sont absents. L'analyse du membre indique que la régression des pattes n'a pas été un phénomène abrupt, mais aurait plutôt résulté d'une diminution progressive de la taille des pattes, leur croissance chez les individus s'étant soit ralentie, soit écourtée dans le temps.

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-quand-les-serpents-avaient-des-pattes-26541.php

    © A. Houssaye/MNHN.
    © A. Houssaye/MNHN.

    Modélisation tridimensionnelle de la patte du serpent à pattes Eupodophis descouensi (en jaune, le fémur, en violet le tibia et en vert la fibula). La barre blanche représente 0,5 millimètre.

    À VOIR AUSSI

    © J.-Cl. Rage
    © J.-Cl. Rage

    Le fossile du serpent à pattesEupodophis descouensi dans sa gangue de calcaire. On distingue les vestiges d’une des pattes postérieures, l’autre étant enfouie.

    Ellis
    Ellis

    Chez les serpents actuels (a, un python vert), on trouve les vestiges des membres dont leurs ancêtres étaient dotés (b).

    POUR EN SAVOIR PLUS

    A. Houssaye et al.Three-dimensional pelvis and limb anatomy of the Cenomanian hind-limbed snakeEupodophis descouensi (Squamata, Ophidia) revealed by synchrotron-radiation computed laminography,Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 31(1), pp. 1-6, 2011.

    Jean-Claude Rage, Quand les serpents avaient des pattesDossier Pour la Science Le monde des dinosaures, n°48, juillet-septembre 2005.

    L'AUTEUR

    Loïc Mangin est rédacteur en chef adjoint à Pour la Science.

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  • D'après la forme et l'âge de pierres taillées découvertes dans la péninsule Arabique, l'homme serait sorti de son berceau africain bien plus tôt qu'on ne le pensait.

    François Savatier

    « D'Afrique sort toujours quelque chose de neuf », a écrit Pline l'Ancien (23-79). Cet adage pourrait s'appliquer à la découverte de Hans-Peter Uerpmann, de l'Université de Tübingen, et de ses collègues de divers pays : ils ont daté à –125 000 ans des pierres taillées, selon eux, par une technique issue d'Afrique. Or ces objets ont été trouvés dans le Djebel Faya, une montagne calcaire située au milieu de la corne de la péninsule Arabique, près de Dubaï.

    Les haches et autres grattoirs trouvés au sein de la strate A de la grotte nommée Fay-Ne1 ont été produits par la technique dite levalloisienne, utilisée par les hommes anatomiquement modernes qui peuplaient à l'époque l'Afrique de l'Est. En revanche, les pierres taillées de la strate B, qui surmonte la strate A de 40 centimètres de sable, relèvent d'une technique de taille locale. D'où l'hypothèse que des Homo sapiens africains sont passés dans la péninsule Arabique il y a plus de 125 000 ans.

    Jusqu'à présent, on ne connaissait que trois sorties d'Afrique des Homo sapiens, toutes censées s'être faites depuis le corridor du Nil vers le Levant. Les deux premières datent de 120 000 et 90 000 ans ; la troisième, il y a environ 40 000 ans, aurait été à l'origine de l'arrivée de l'homme moderne en Europe.

    D'après H.-P. Uerpmann et son équipe, des hommes modernes auraient traversé le détroit de Bab-el-Mandeb, qui sépare l'Afrique de la péninsule Arabique (au niveau de Djibouti), au cours d'un maximum glaciaire, il y a environ 135 000 ans.

    La mer Rouge était alors au plus bas et le climat très aride. Leur expansion vers l'Est de la péninsule Arabique aurait eu lieu au cours de la phase humide qui a suivi, et une population d'hommes modernes, parvenue dans la corne de la péninsule Arabique, y aurait été ensuite isolée par le retour de la sécheresse. La persistance humaine dans cette région est attestée par les strates A et B de Fay-Ne1. Il y a quelque 75 000 ans le niveau des eaux du golfe Persique (profond de seulement 40 mètres) a commencé à baisser, ce qui aurait permis à cette population d'atteindre la plaine mésopotamienne, puis, de là, l'Asie ainsi que le Levant.

    La découverte d'une sortie d'Afrique par la péninsule Arabique pourrait donc jouer un grand rôle dans la reconstitution de l'histoire du peuplement de la planète par Homo sapiens. Mais elle est loin d'être admise par tous les préhistoriens ; certains nient le caractère levalloisien des outils de Fay-Ne1 et refusent d'y voir l'œuvre d'hommes modernes.

    Le doute persistera tant que l'on n'aura pas mis au jour de restes d'humains modernes présents dans la péninsule Arabique il y a 125 000 ans. La chasse aux fossiles est ouverte.

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-expansion-de-l-homme-moderne-laa-voie-arabe-26514.php

    Science
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    La grotte Fay-Ne1 se trouve derrière le véhicule blanc sur cette vue des calcaires du Djébel Faya.

    À VOIR AUSSI

    Science
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    L’un des outils tirés de la strate C : il s’agit d’un précurseur de hache à main.


    Les différent sites attestant des vagues successives de l’expansion d’Homo sapiens hors d’Afrique sont représentés sur cette carte. En pointillés, la ligne d’équiprofondeur à –120 mètres correspondant à la baisse maximale du niveau des mers durant les glaciations.

    POUR EN SAVOIR PLUS

    S. J. Armitage et al.The southern route “Out of Africa”: Evidence for an early expansion of modern humans into ArabiaScience, vol. 331, pp. 453-456, 2011.

    A. Lawler, Did Modern Human travel Out of Africa via Arabia?Science, vol. 331, p. 387, 2011.

    L'AUTEUR

    François Savatier est journaliste àPour la Science.

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    Le fossile du ptérosaure, avec l'oeuf indiqué par la flèche noire © Mark Witton/University of Portsmouth
    La découverte du fossile d’une femelle Ptérosaure avec son œuf contredit l’hypothèse selon laquelle ces vertébrés volants auraient un mode de reproduction similaire à celui des oiseaux.

    Une équipe de paléontologues sino-anglaise (Institut géologique de Pékin et Université de Leicester) a découvert un fossile deDarwinopterus de 160 millions d’années avec, pour la première fois, l’œuf qu’il était sur le point de pondre. Les Darwinopterus appartiennent à l’ordre des Ptérosaures, contemporains des dinosaures et qui, selon toute vraisemblance, sont les premiers vertébrés volants. Ces animaux ne sont ni des reptiles, ni des oiseaux mais selon certaines hypothèses ils présenteraient des similarités avec ces derniers, concernant la reproduction. 

    La certitude d’avoir découvert une femelle a d’abord permis à l’équipe de statuer sur les caractéristiques physiques liées au sexe d’un individu. En comparant ce fossile avec ceux retrouvés précédemment et dont le genre était alors indéterminé, les paléontologues ont décrit précisément l’anatomie respective du mâle et de la femelle. Ils ont identifié deux différences principales. Les femelles ont un bassin plus large et adapté au passage des œufs et elles n’ont pas de crête crânienne. Ces observations confirment les hypothèses émises suite à la découverte d’autres Ptérosaures. 

    Mais ce ne sont pas les seules informations déduites de l’étude de ce fossile. Des analyses détaillées de l’œuf sont venues contredire certaines théories qui suggéraient un rapprochement entre les oiseaux et les Ptérosaures concernant leur mode de reproduction. En effet, les paléontologues ont étudié la texture de la coquille et le poids de l’œuf. Comme ceux des reptiles, les œufs de Ptérosaures sont relativement légers, 2 à 3 fois plus que chez un oiseau de même masse. Et ils sont enveloppés par une coquille souple tandis que celle des oiseaux est dure. 

    Cette découverte permet donc d’établir que le mode de reproduction des Ptérosaures est proche de celui des reptiles, et différent de celui des oiseaux.


    Photo: fossile du Darwinopterus, avec l’œuf indiqué par la flèche noire © Mark Witton/University of Portsmouth

    Bruno Scala

     


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  • Grâce à une vaste étude visant à établir une cartographie génétique des populations de moustiques transmettant le paludisme au Burkina Faso, des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS ont découvert une nouvelle sous-espèce du moustique Anopheles gambiae, principal vecteur de la maladie. Ce groupe, qui peut être particulièrement efficace pour transmettre et disséminer le parasite, a été identifié grâce à des méthodes de collecte et d'échantillonnage inédites, prenant pour la première fois en compte le comportement des moustiques. Les résultats de cette étude, publiés dans la revue Science, soulignent d'ores et déjà l'importance d'inclure cette composante comportementale aux stratégies de lutte vectorielle, afin de leur garantir une portée étendue à l'ensemble des populations de moustiques vecteurs du paludisme.

    Jusqu'à présent, les études de terrain visant à étudier l'aptitude des moustiques Anopheles gambiae à transmettre le paludisme avaient été entreprises en suivant l'hypothèse que les hommes se font principalement piquer la nuit, en zones domestiques, au sein des habitations. Pour induire un biais minimal dans la collecte des insectes vecteurs, celle-ci était donc réalisée dans les villages, à l'intérieur même des maisons.

    Des chercheurs de l'unité de Génétique et génomique des insectes vecteurs (Institut Pasteur/CNRS URA 3012) ont, eux, choisi de prendre le contre-pied de cette hypothèse. En collaboration avec le Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme (Ouagadougou, Burkina Faso), l'Université du Minnesota (Etats-Unis) et l'Université Harvard (Etats-Unis), ils ont considéré que les moustiques collectés ne représentaient qu'une partie de l'ensemble des populations d'A. gambiae. Les échantillonnages ainsi réalisés ne permettent en effet de recueillir que les moustiques qui piquent et se reposent dans les maisons, et non ceux qui n'y rentrent que pour se nourrir et en ressortent après leur repas sanguin, ni ceux qui n'entrent jamais dans les maisons.

    Dans le cadre d'un important projet au Burkina Faso visant à cartographier chez A. gambiae les gènes de sensibilité au parasite du paludisme, les scientifiques ont ainsi échantillonné pendant quatre ans, sur une bande de plus de 400 km à travers le pays, les insectes adultes et les larves présents dans les zones domestiques et péridomestiques, à l'intérieur comme à l'extérieur des habitations. Les collectes de larves ont été effectuées à partir de flaques d'eau situées près des habitations, supposées abriter l'ensemble des populations de moustiques vecteurs, et non pas uniquement ceux qui se reposent à l'intérieur.

    Les chercheurs ont ainsi découvert une nouvelle sous-population d'A. gambiae, jamais décrite auparavant, qui représente plus de la moitié des moustiques prélevés. Ce nouveau groupe a été baptisé A. gambiae Goundry, du nom d'un village où ces insectes ont été retrouvés. Il s'agit de moustiques exophiles, c'est-à-dire d'insectes qui piquent et vivent dehors, ou qui piquent à l'intérieur des maisons mais en ressortent ensuite pour se reposer. Cela explique qu'ils n'aient jamais été recueillis par les méthodes traditionnelles d'échantillonnage.

    Les analyses génomiques menées par les chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS ont montré que, bien qu'appartenant à l'espèce A. gambiae, les moustiques Goundry étaient génétiquement très différents des moustiques connus jusqu'alors. Ils présentent une forte sensibilité au parasite du paludisme, qui se développe efficacement dans leur organisme. Cela pourrait les rendre particulièrement aptes à transmettre la maladie.

    Cette découverte surprenante pourrait expliquer en partie pourquoi les mesures de lutte antivectorielle actuelles, appliquées à l'intérieur des maisons et donc uniquement dirigées contre les moustiques qui se reposent au sein des habitations, ne parviennent pas à réduire de manière pleinement satisfaisante la transmission du paludisme à l'homme. Elle souligne donc la nécessité de redéfinir les stratégies de contrôle de la maladie, en prenant en compte la composante comportementale des moustiques, afin de pouvoir toucher l'ensemble des insectes vecteurs.

     

    MoustiquePasteur

    © Institut Pasteur

    Le moustique Anopheles gambiae, principal vecteur du paludisme.


     


    Références :

    A cryptic subgroup of Anopheles gambiae is highly susceptible to human malaria parasites, Science, 4 février 2011.

    Michelle M. Riehle (1,2,#), Wamdaogo M. Guelbeogo (3,#), Awa Gneme (3), Karin Eiglmeier (1), Inge Holm (1), Emmanuel Bischoff (1), Thierry Garnier (1), Gregory M. Snyder (2), Xuanzhong Li (4), Kyriacos Markianos (4), N'Fale Sagnon (3), Kenneth D. Vernick (1,2). 

    (1) Institut Pasteur, Unit of Insect Vector Genetics and Genomics, Department of Parasitology and Mycology, CNRS Unit of Hosts, Vectors and Pathogens (URA3012), Department of Environment and Sustainable Development (EDD), 28 rue du Docteur Roux, Paris 75015, FRANCE. 
    (2) University of Minnesota, Department of Microbiology, 1500 Gortner Avenue, Saint Paul, MN 55108, USA. 
    (3) Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme, 1487 Avenue de l'Oubritenga, 01 BP 2208 Ouagadougou, BURKINA FASO. 
    (4) Program in Genomics, Children's Hospital Boston, Harvard Medical School, 3 Blackfan Street, Boston, MA 2115, USA. 
    # MMR et WMG ont contribué de manière équivalente à ce travail. 

    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2100.htm


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