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Par trichard le 19 Octobre 2006 à 21:01
Le Dépistage pré-implantatoire (DPI) en question
Jacques Testart, directeur de recherche à l'Inserm, analyse comment le dépistage préimplantatoire (DPI) a glissé du dépistage de maladies monogéniques au dépistage de facteurs de risques, indique « Gènéthique » (www.genethique.org).Il y a 20 ans, il avertissait déjà dans son livre « L'œuf transparent »* du risque « potentiellement eugénique » du DPI.
Les praticiens décident, au cas par cas, si tel handicap est « d'une particulière gravité » et justifie de ce fait un DPI. Seules les limites technologiques peuvent s'opposer à certaines demandes de parents. Pour J. Testart « la fabrique de l'enfant s'inscrit de plus en plus en mission responsable où on craint davantage la légèreté des géniteurs (consommation d'alcool ou de tabac par exemple) que les abus technologiques ».
Le DPI a été conçu pour éviter l'implantation d'embryons atteints de maladies monogéniques afin de ne pas pratiquer ultérieurement une interruption médicale de grossesse (IMG). Mais, pour Jacques Testart, le nombre élevé des critères de tri des embryons par DPI étend de facto les indications d'exclusion par rapport à celles de l'IMG. Le DPI a ensuite franchi une étape supplémentaire en dépistant des embryons porteurs de risques de cancers et d'autres « maladies à prédisposition génétique » au nombre potentiellement infini. Ainsi « certains praticiens revendiquent même le DPI pour sélectionner l'embryon ayant les meilleures promesses de QI ».J. Testart montre que la sélection de l'enfant selon son sexe, acte « discret » en occident et « ouvertement revendiqué en Asie », est une « caricature dramatique de l'opinion médicale occidentale » qui s'arroge le droit d'identifier des vies « qui ne valent pas la peine d'être vécues ».
En France, les trois centres de DPI prévoient le dépistage de quarante anomalies génétiques différentes. J. Testart s'inquiète d'une pratique « qui, pour chaque embryon, cumulerait tous les marqueurs disponibles d'anomalies ou de risques d'anomalies afin de retenir l'embryon qui présenterait le meilleur profil génétique ». La limite technique d'un tel « DPI multipotent » est le nombre « limité d'embryons » disponibles (environ 10 embryons par couple) car étant donné la large palette des « exigences de normalité », il sera difficile sur 10 embryons d'en identifier 1 « entièrement normal ». Afin de permettre à un couple d'obtenir plus d'embryons sans passer la pratique contraignante de la stimulation ovarienne, plusieurs laboratoires tenteraient de « fabriquer » des ovules par des techniques impliquant la différenciation in vitro de cellules ovariennes immatures.
Pour éviter l'utopie de l'enfant parfait, Jacques Testart propose de poser des limites à l'extension du DPI. En 2000, date de l'introduction du DPI en France, avec Bernard Sèle (CHU Grenoble) il avait proposé « de limiter définitivement le DPI à l'établissement du caryotype et à la recherche d'un seul variant (gène) pathologique pour l'ensemble des embryons présents chez un même couple » afin d'éviter « le formatage d'un Homo geneticus universel ». Cette proposition n'avait rencontré qu'indifférence, voire hostilité ...* L'œuf transparent de J. Testart, Ed
Flammarion, 1986.
© genethique.orgSource : Le Monde (Jacques Testart) 14/10/06
ZF06101610
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Par trichard le 17 Octobre 2006 à 17:48
cette démarche scientifique, faite de doute et d'imagination, d'habileté intellectuelle et manuelle, qui permet à la science de se construire par l'incessante confrontation des faits et des idées.
Depuis
une trentaine d'années, la systématique
phylogénétique a modifié les classifications
biologiques traditionnelles.Il
convient d'aller à l'encontre d'un certain nombre
d'idées fausses (vision linéaire de l'évolution,
finalisme et anthropocentrisme conduisant à décrire
l'évolution biologique comme une série de
perfectionnements aboutissant à l'Homme, persistance du
concept de « fossile vivant »... ).Il
est important également de veiller à une bonne
compréhension du vocabulaire scientifique : « ancêtre
commun », « chaînon manquant », « lien
de pare n t é », etc. En effet, si on n'y prêtait
pas g a rde, la confusion entre un vocabulaire courant ( a n c ê
t re, parenté...) et un vocabulaire spécialisé
risquerait d'aboutir au placage naïf d'une généalogie
au sens propre sur une phylogénie.
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Par trichard le 17 Octobre 2006 à 10:00
stabilité de la biosphère <> variabilité des espèces (évolution) ;
stabilité de l'espèce <> variabilité
des individus (procréation, génétique) ;
stabilité de l'individu <> la variabilité
de certains de ses constituants (immuno).
Le
monde vivant présente une unité structurale et
fonctionnelle mais aussi une très grande diversité ;
cette diversité lui permet de se maintenir globalement au
cours du temps et de s'étendre dans l'espace.
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Par trichard le 17 Octobre 2006 à 09:37
Dans
plusieurs domaines, le programme de troisième aborde des
questions qui peuvent susciter des débats sur des choix
éthiques techniques de procréation médicalement
assistée, IVG, dons et prélèvements d'organes
... L'enseignant doit attirer l'attention des élèves
sur le fait que l'établissement de normes éthiques est
un choix de société qui doit impliquer une réflexion
de citoyens informés représentatifs de groupes sociaux
divers, et qu'il ne relève pas de la compétence
exclusive du scientifique. Le rôle de ce dernier est d'informer
des risques scientifiquement prévisibles qui peuvent découler
de l'application d'une pratique ou d'une technologie nouvelle. La
pertinence des choix dépend de la qualité de la
formation et de l'éducation de l'esprit critique de tous.
Cette étude se fait en relation avec le professeur d'éducation
civique.
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Par trichard le 17 Octobre 2006 à 09:35
En France, le Comité Consultatif
National d'Ethique (CCNE), dans son projet
de révision des lois bioéthique de janvier 2000,
reconnaissait l'embryon comme une personne humaine potentielle dont
le respect s'impose à tous [...] considérait que le
devoir de la société est de promouvoir le progrès
thérapeutique et de hâter l'amélioration de la
prévention et du traitement de maladies aujourd'hui incurables
ou difficilement soignables [...] et se prononçait pour une
utilisation très encadrée des embryons surnuméraires,
issus de la fécondation in vitro, en tant que sources
de cellules souches.Jusqu'au mois de juillet 2004, la législation française
a interdit l'utilisation de ces embryons surnuméraires y
compris pour la recherche. Seul était autorisé, depuis
des décennies, l'établissement de lignées de
cellules souches à partir d'embryons ou de foetus issus
d'avortements naturels ou provoqués.En juillet 2004 dans sa loi
sur la bioéthique, le Parlement a autorisé les
chercheurs à utiliser les embryons surnuméraires ne
faisant plus l'objet d'un projet parental - et cela, dans un cadre
très réglementé, pour une période
probatoire de cinq ans, et sous la condition que les deux parents
aient donné leur accord.En Europe, de nombreux pays disposent de ce droit depuis des
années (Belgique, Danemark, Finlande, Grèce, Hollande,
Suède et Grande-Bretagne) ce qui a entraîné chez
eux un essor de la recherche dans ce domaine incroyablement évolutif.Aux Etats-Unis, la situation est très complexe et diffère
selon que les recherches sont menées sous l'égide
d'institutions fédérales ou locales, sur des embryons
surnuméraires obtenus avant ou après l'élection
du président Bush de l'an 2000, ou selon qu'elles sont
financées par des fonds publics ou privés...http://www.snv.jussieu.fr/vie/bib/dos-doc/1documents.htm
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