• L'Eglise catholique déplore cette décision et s'en remet au veto présidentiel

    ROME, Vendredi 19 janvier 2007 (ZENIT.org) - Le Congrès américain a approuvé jeudi 11 janvier, une loi autorisant l'utilisation de cellules souches prélevées sur des embryons et par conséquent, la destruction d'embryons humains, en dépit des nouvelles alternatives éthiques, comme la possibilité d'obtenir les cellules souches en les prélevant du cordon ombilical ou du liquide amniotique.

    Le texte a été adopté par 253 voix contre 174, une majorité inférieure aux deux tiers nécessaires pour passer outre le veto présidentiel, dont Georges Bush a déjà fait usage l'année dernière pour une loi identique.

    Des sources de la Maison Blanche ont indiqué que cette loi, placée en troisième position dans l'agenda démocrate des 100 premières heures du Congrès, « utiliserait l'argent des contribuables pour soutenir et encourager la destruction de vies humaines à des fins de recherches ».

    Richard Doerflinger, sous-directeur du Secrétariat pour les activités Pro Vita de la Conférence épiscopale des Etats-Unis, a publié le 11 janvier, une déclaration en réponse à cette décision.

    « Aujourd'hui - a déclaré Richard Doerflinger - la Chambre des Représentants a voté pour obliger les contribuables à financer la recherche sur les cellules souches et, par conséquent, la destruction d'embryons humains. Comme par le passé, le président Bush a promis de faire usage de son droit de veto pour bloquer la procédure d'adoption de cette loi, considérée comme une ‘erreur' et contraire à l'éthique. Et il n'y aura jamais de votes suffisants pour annuler ce veto ».

    « Le Congrès - a-t-il ajouté - toujours en rapport avec la question des cellules souches, devrait centrer son attention sur des travaux de recherche qui tiennent compte des principes moraux : une recherche constructive a été lancée, aidant déjà beaucoup de patients avec des dizaines de preuves cliniques à l'appui. A la différence des recherches sur des cellules souches embryonnaires, celles qui utilisent des cellules souches prélevées sur des tissus adultes, sang du cordon ombilical, liquide amniotique et autres sources, se révèlent très prometteuses. Ces cellules souches pourraient être un outil idéal pour trouver de nouvelles thérapies à des patients encore en vie ».

    « La plupart des américains soutiennent la recherche sur les cellules souches, mais beaucoup souhaitent que ce progrès ne se fasse pas au détriment de la vie humaine, quel que soit son stade. Les hommes d'Etat devraient appréhender la question dans une attitude de défi, en prenant position pour un progrès médical capable de garantir aux américains le droit à la vie », poursuit la déclaration.

    La Conférence épiscopale des Etats-Unis avait appelé les législateurs à voter contre la loi et à soutenir les recherches éthiques sur le prélèvement des cellules souches.

    Dans une lettre du 9 janvier dernier, le cardinal Justin Rigali, président de la Commission pour les Activités Pro Vita de l'USCCB, cite parmi les recherches éthiques l'utilisation du cordon ombilical, du liquide amniotique et du placenta.

    Le cardinal Rigali note dans son texte comme étant une triste réalité, « le fait que beaucoup de voies du progrès médical reçoivent l'attention et des fonds inappropriés pour obtenir de nouvelles thérapies. Cela est dû en partie à l'attention excessive et exclusive que la sphère politique accorde à la recherche sur les embryons ».

    « De même, la banque nationale de cellules souches que le Congrès a approuvée il y a un an et dont pourrait bénéficier immédiatement des milliers d'américains, a reçu un minimum de fonds », a-t-il ajouté.

    Le cardinal Rigali a rappelé par ailleurs que, jusqu'à présent, « le gouvernement fédéral n'avait jamais forcé les contribuables à apporter leur soutien, au nom du ‘progrès', à la destruction directe de vie humaines innocentes à aucun moment de leur développement ».
    ZF07011908



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  • Une « découverte encourageante et sûre », déclare un néonatologiste italien

    ROME, Vendredi 19 janvier 2007 (ZENIT.org) - La découverte rendue publique le 7 janvier dernier selon laquelle il serait possible d'identifier dans le liquide amniotique des cellules disposant d'une capacité considérable à se renouveler et dont les caractéristiques sont propres à la fois aux cellules souches d'embryons et de personnes adultes, suscite un vaste débat.

    Cette découverte revient à des chercheurs de l'Université de Harvard en collaboration avec des chercheurs de Padoue et de l'Institut de Médecine de l'Université de Wake Forest, en Caroline du nord.

    Pour le néonatologiste, Carlo Valerio Bellieni, du Département de Thérapie intensive néonatale de la Polyclinique universitaire « Le Scotte » de Sienne : « Cette découverte de cellules souches dans le liquide amniotique est une découverte encourageante ».

    « Une nouvelle source pleine de promesses et moins sensible au plan éthique : leur identification est assez simple et leur quantité paraît assez élevée », a déclaré Carlo Valerio Bellieni, également membre de l'Académie pontificale pour la Vie, à Zenit.

    « Cette découverte est certainement un message fort à ceux qui gèrent la recherche dans ce domaine : les recherches sur ces cellules ont besoin de fonds, tout comme les ‘banques' chargées de la conservation du précieux liquide », a-t-il ajouté.

    Carlo Valerio Bellieni relève que, « dès le début, le liquide amniotique, de même que le sang du cordon, dispose d'une grande quantité de cellules souches ». Et il souligne à ce propos la nécessité de créer « un réseau de collecte et de conservation bien structuré ».

    « On en vient donc naturellement à se demander s'il est raisonnable, à ce point, de destiner tant de fonds à la destruction d'embryons afin de produire des cellules souches, entraînant ainsi la mort de ces embryons, sans qu'il y ait eu de résultats cliniques », a-t-il affirmé.

    « Ces fonds pourraient, bien sûr, être utilisés pour la collecte des cellules souches de personnes adultes, efficaces et utiles », a-t-il affirmé.

    A la question si cette découverte comporte quelque risque au plan éthique, le néonatologiste de Sienne répond en faisant deux considérations : « La première, c'est que le liquide amniotique ne peut être utilisé à titre privé. De même que pour le don de sang, il est opportun que celui qui en fait don le fasse librement et sans imposer de restrictions à celui qui le reçoit ».

    « Et cela, malheureusement, parce que nous constatons une certaine tendance à vouloir privatiser un matériel biologique qui devrait pourtant être d'utilité commune. Cela arrive dans certains pays avec le sang produit par le cordon ombilical que l'on peut conserver pour un usage personnel au lieu de le mettre au service d'une banque publique : un grand nombre de sociétés scientifiques internationales se sont élevées contre ce gaspillage et cette attitude discriminante pour ceux qui ne peuvent conserver les cellules souches pour des raisons économiques », a-t-il expliqué.

    « Ma seconde considération - a poursuivi Carlo Valerio Bellieni - consiste à faire remarquer que le nouveau-né ne devrait courir aucun danger si le prélèvement du liquide amniotique s'effectue au moment de l'accouchement, au moment de ‘la perte des eaux', comme on le dit familièrement ».

    En effet, « pour en obtenir une quantité, par ailleurs dérisoire, l'amniocentèse (qui consiste à prélever du liquide amniotique à l'aide d'une seringue à travers la paroi abdominale de la mère) n'est absolument pas nécessaire », a -t-il précisé par la suite.

    L'expert en néonatologie a conclu en affirmant qu'« encore une fois, les faits parlent d'eux-mêmes : la recherche scientifique est une chose sérieuse. Vouloir faire pression pour des raisons idéologiques, comme cela peut être le cas lorsqu'on s'obstine à vouloir utiliser les embryons humains comme la seule et unique voie possible, ne conduit qu'à un gaspillage d'argent et à une perte de temps précieux ».

    « Encore une fois nous voyons que le respect de la vie humaine, quand il est lié à la capacité de recherche, porte les soins et la santé dans leur juste direction », a-t-il conclu.
    ZF07011907



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  • « Dans la Genèse, le Seigneur a dit à l'homme, en le mettant sur la terre, de la dominer, non comme un maître absolu, mais comme ‘seigneur', c'est-à-dire en faisant en sorte que la création progresse grâce à lui, et ne régresse pas. Qu'elle ne fasse pas une régression mais un progrès. Alors, tout ce qui signifie un progrès authentique, tout ce qui construit l'homme, dans toute sa complexité, nous devons dire que c'est bon. Quelle est la notion la plus simple d'une chose bonne ? Une chose bonne est ce qui nous convient, non pas de façon égoïste, mais qui nous convient parce que nous sommes des êtres en évolution, que nous nous construisons continuellement. Ce qui nous aide à nous construire est bon. Mais ce qui nous détruit est mauvais » (cardinal Lozano Barragan [président du
    conseil pontifical pour la Pastorale de la Santé])

    Rappelons, avec la Fondation Jérôme Lejeune, que la publication des Pr de Paoli et Atala (Institut de médecine régénératrice de l'université Wake Forest, Caroline du Nord) sur l'identification de cellules souches dans le liquide amniotique ouvre de nouvelles pistes de recherche en matière de cellules souches.

    L'équipe américaine a mis près de 7 ans à montrer qu'1% des cellules du liquide amniotique sont porteuses d'un récepteur des cellules souches.

    Les chercheurs ont appelé ces cellules souches les AFS pour « Amniotic Fluid-derived Stem ». Ils ont réussi à générer in vitro des muscles, de la graisse, des os, des vaisseaux sanguins, des cellules nerveuses et des cellules du foie.

    Anthony Atala a déclaré : "notre espoir est que ces cellules offriront une ressource précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes de synthèse". Laure Collombet, spécialiste Inserm des cellules souches à l'hôpital Paul-Brousse (Villejuif) estime que « les travaux d'Anthony Atala semblent convaincants ». Des stratégies de recueil du liquide amniotique restent à mettre au point.

    Dans un entretien au quotidien italien « La Stampa », le cardinal Lozano Barragan s'est réjoui de ce « pas en avant très significatif et éthiquement admissible » constitué par cette découverte « qui ne porte pas atteinte à la vie ». Il a rappelé que l'Eglise « est toujours prête à accueillir les vrais progrès scientifiques, c'est-à-dire ceux qui ne menacent pas ni ne manipulent la vie ».


    ZF07010902



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  • le « Collectif pour une médecine de vie » vient d'être créé face à l'action omniprésente de ceux qui profitent de nombreuses affaires douloureuses d'euthanasie pour exiger le vote d'une loi en autorisant la pratique en France.

    Ce Collectif, a-politique et a-confessionnel, souligne :

    • qu'aider quelqu'un à mourir dans la dignité, c'est lui apporter tous les soins médicaux et psychologiques pour lui éviter des souffrances extrêmes, physiques et morales, de fin de vie.
    • qu'aider quelqu'un à mourir dans la dignité ne peut en aucun cas vouloir dire : provoquer sa mort.
    • que légaliser l'euthanasie, ce serait instaurer la possibilité pour quiconque, de prononcer la peine de mort d'êtres souffrants ou considérés comme indignes de vivre.
    • que la médecine est l'art de soigner tout être vivant et qu'elle n'est pas un outil d'exécution.


    « LeCollectif pour une médecine de vie » réclame que la loi Léonetti d'avril 2005 sur la fin de vie soit appliquée avec l'augmentation des lits de soins palliatifs. Il souhaite une formation plus approfondie des étudiants en médecine et des professions para-médicales sur le traitement de la douleur et de la fin de vie.

    source : http://www.medecinedevie.com/


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  • Le quotidien français
    « Le Monde » revient sur la décision des centres
    de diagnostic prénatal de Strasbourg et de Montpellier d'étendre l'utilisation
    du diagnostic pré-implantatoire (DPI) à la recherche de prédispositions à
    certains cancers (cf. revue de presse du 27/09/06). Dominique Maraninchi, président
    de l'Institut national du cancer, annonce la mise en place
    d'une expertise sous l'autorité de Dominique Stoppa-Lyonnet (Institut Curie) pour
    dire si "l'évolution du DPI est bénéfique ou discutable".
    Il rappelle
    que lors du "Plan cancer", lancé en 2003, l'Institut national
    du cancer a ouvert la pratique clinique des tests de
    diagnostic génétique dans des familles dont il est établi que
    les membres sont exposés à un risque statistique nettement plus
    élevé que la moyenne, comme dans les cas de cancer
    du côlon ou du sein. De nouvelles stratégies de suivi
    des personnes concernées, de dépistage de la lésion, d'intervention préventive
    médicamenteuse ou chirurgicale ont été aussi définies. Le dépistage anténatal
    consiste en la recherche de mutations de certains gènes et
    peut conduire à une interruption médicale de grossesse (IMG). Ainsi, la
    pratique du diagnostic anténatal a "de facto ouvert le champ
    de la sélection des enfants à naître", concède Dominique Maraninchi.
    "Force est de reconnaître que les accusations théoriques d'eugénisme ne
    sont donc pas totalement sans fondement". Mais, "il est de
    la liberté des futurs parents de préférer ne pas avoir
    un enfant souffrant d'une maladie d'une particulière gravité", conclu-t-il.

    Sources
    :

    Le Monde (Jean-Yves Nau) 18/10/06

    ZENIT.org
    www.genethique.org


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