• Psychologie

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-facebook-diminue-le-bien-etre-31907.php

    Philippe Ribeau-Gésippe
    © Shutterstock / De Mango

    Pour en savoir plus

    E. Kross et al., Facebook Use Predicts Declines in Subjective Well-Being in Young Adults, PLOS One, vol. 8, Issue 8, août 2013.

    L'auteur

    Philippe Ribeau-Gésippe est journaliste à Pour la Science

    Plus de 500 millions de personnes interagissent chaque jour sur Facebook. Quel est l’impact sur leur bien-être subjectif ? Pour le savoir, des psychologues de l’Université du Michigan à Ann Arbor, et de l’Université de Louvain, en Belgique, ont demandé cinq fois par jour pendant deux semaines à 83 utilisateurs comment ils se sentaient à l’instant présent et s’ils étaient satisfaits de leur vie.

    Ils ont constaté que plus une personne utilisait Facebook entre deux questions, moins bien elle se sentait ensuite. Et plus elle interagissait sur le réseau social pendant les deux semaines, plus son niveau de satisfaction avait diminué à la fin. L’usage de Facebook aurait ainsi un impact négatif sur le bien-être ressenti.

    Cet effet ne dépendrait pas du nombre de contacts, ni des motivations pour utiliser Facebook. Par ailleurs, il ne se manifeste pas après des contacts « directs ».


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  • http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/p/photo-un-etang-protege-pour-ses-protozoaires-cilies-31947.php

    À Salzbourg, en Autriche, un étang de 450 mètres carrés a été protégé... pour ses organismes unicellulaires ! La mare temporaire de Krauthügel, au pied de la forteresse de Hohensalzburg, héberge quelque 150 espèces de protozoaires ciliés (animaux unicellulaires équipés de nombreux cils servant à la locomotion et à l'alimentation). Les micro-organismes sont souvent cosmopolites, mais certains ont une aire de répartition restreinte ; c'est le cas de quelques-uns des protozoaires ciliés de la mare de Krauthügel, suivie depuis une trentaine d'années.

    L'équipe de Wilhelm Foissner, de l'Université de Salzbourg, a dénombré une dizaine de nouvelles espèces de ciliés. La photo ci-dessous montre Meseres corlissi, une espèce décrite en 1992. W. Foissner a réussi à convaincre la municipalité de Salzbourg de l'intérêt de cette mare temporaire, et la municipalité a protégé le lieu. C'est le premier exemple d'habitat ayant été protégé pour ses micro-organismes.

    F. P. D. Cotterill et al., Conservation of protists : The Krauthügel pond in Austria, Diversity, vol. 5, pp. 374-392, 2013.

    Protozoaire de l'espèce Meseres corlissi, décrite en 1992.

    Wilhelm Foissner

    La mare de Krauthügel, quand elle est en eau, a une profondeur d'une trentaine de centimètres seulement.

    Diversity


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  • Concours Génération développement durable : machine Ecorvidés récompensée

    Hier a eu lieu la remise des prix du concours Génération développement durable, organisé par La Recherche et l’Ademe. Le prix spécial du jury est revenu à un groupe d’étudiants de l’université Lille 1 pour leur machine Ecorvidés. Elle met à contribution des oiseaux pour ramasser les déchets.

    Pour ramasser des déchets dans les espaces naturels, on peut faire appel à des bénévoles. Mais ces déchets sont parfois dans des endroits peu accessibles ou dangereux.

    Pour ceux-là, des étudiants de l’université de Lille 1 ont donc eu l’idée de les faire ramasser par… des oiseaux ! Plus précisément par des corvidés. Le principe : apprendre à des corbeaux, des pies ou des corneilles à rapporter des déchets abandonnés jusqu’à une machine qui les stocke.

    Celle-ci, baptisée Ecorvidés, occupe un volume d’un mètre de haut sur 50 centimètres de large et d’épaisseur. Elle est composée d’un réceptacle, d’un capteur qui reconnaît l’objet apporté par l’oiseau et d’un actionneur qui distribue de la nourriture à ce dernier en récompense. Elle sera alimentée par des panneaux solaires.

    Pour s’assurer que le corvidé ne dépose pas d’objet inutile – tels que des brindilles ou des feuilles – la machine disposera d’un détecteur de métaux. « Pour détecter le plastique, il va falloir attendre. C’est plus compliqué et plus coûteux », précise Sébastien Audibert, l’un des étudiants engagés dans le projet.

    Cet engin s’inspire de la « Crow machine » que le technologue américain Joshua Klein a proposé en 2008. Un corbeau rapportant une pièce de monnaie à la « Crow machine » recevait une cacahuète. Joshua Klein souhaitait ainsi remédier à la mauvaise réputation des corbeaux en montrant leur utilité. Il avait aussi proposé que ces oiseaux puissent collecter des déchets.

    Des travaux d’éthologie avaient par ailleurs montré leurs capacités d’apprentissage. En outre, ils vivent plusieurs dizaines d’années et sont présents sur tous les continents habités. Un inconvénient toutefois : la taille des oiseaux qui limite celle des déchets qu’ils peuvent ramasser : « Pour le moment, nous nous concentrons sur les cannettes métalliques », explique Sébastien Audibert.

    Le premier prototype de la machine Ecorvidés devrait être terminé fin juin.

    remise prix concours génération développement durable 2013

    Lauréats du prix spécial du concours Génération développement durable : (au centre, de gauche à droite) Charlotte Defolie, Sébastien Audibert et Stéphane Cellier, pour leur machine Ecorvidés. © Thomas Salva

     

    Le concours Génération développement durable a également remis :

    Le prix sénior à Sonia Ekoule Ebongue, Guillaume Treffot, Nidal Nagib et Florane Pille (Ecole des Mines de Douai) pour leur Rice Box.

    Le prix junior à Anthony Gobinet et Dimitri Zaglaniczny (IUT de l'Aisne, département Génie électrique et informatique de Soissons) pour leur projet de vélos électriques.


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  • Paris, 08 Août 2013

    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3195.htm

    Illustration d'un mode de nutrition par aspiration unique chez les Tétrapodes

    Les recherches d'un groupe de scientifiques français, marocains et belges, publiées en juillet viennent de permettre la description d'une nouvelle tortue marine géante - Ocepechelon bouyai - découverte dans les dépôts de la fin du Crétacé des Phosphates du Maroc (Bassin des Oulad Abdoun). Elle a vécu au Maastrichien supérieur il y a 67 millions d'années.

    Cette tortue fossile montre par ailleurs des adaptations uniques et poussées à la vie aquatique, illustrées par un dispositif d'alimentation par aspiration sans précédent parmi les vertébrés Tétrapodes (vertébrés munis de doigts).

     Téléchargez le communiqué de presse : Tortue géante


    Références :

    Nathalie BARDET Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CR2P, CNRS – MNHN - UPMC, Paris), Nour-Eddine JALIL (UCAM, Marrakech), France de LAPPARENT de BROIN (CR2P, CNRS – MNHN - UPMC, Paris), Damien GERMAIN (CR2P, CNRS – MNHN - UPMC, Paris), Olivier LAMBERT (IRSNB, Bruxelles), Mbarek AMAGHZAZ (OCP, Khouribga)

    Bardet N., Jalil N-E, Lapparent de Broin F., Germain D., Lambert O. & Amaghzaz M. (2013)
    A Giant Chelonioid Turtle from the Late Cretaceous of Morocco with a Suction Feeding Apparatus Unique among Tetrapods. Plos One, 8(7), e63586, 1-10 + supplements.


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  • Paris, 30 Août 2013 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3203.htm

    Des chercheurs de l'Institut des sciences de la Terre de Paris (iSTeP, CNRS/UPMC), associés à un chercheur de l'université d'Oxford ont mis en évidence une relation remarquable entre la structure des chaînes de montagnes de collision et les propriétés mécaniques (structure rhéologique) de la lithosphère. Plus la lithosphère qui subit la collision est ancienne et résistante, plus le raccourcissement au sein de la chaîne est important. Leurs travaux publiés dans la revue Nature Geoscience, le 18 août 2013, montrent par ailleurs que la convergence des plaques joue un rôle plutôt mineur dans le processus.

     

    Références :

    Mouthereau, F., Watts, A.B., Burov, E., 2013. Structure of orogenic belts controlled by lithosphere age. Nature Geosci 6, 9, 785-789,
    Consulter le site web 10.1038/ngeo1902.


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