• Symptômes cliniques du
    mutant homozygote staggerer


    Cet animal présente un syndrome ataxique grave (du grec ataxia
    : désordre
    ). Le nom de ce mutant vient du mot anglais stagger
    qui signifie chanceler, tituber. En effet, dès son huitième
    jour, le souriceau mutant staggerer est très hésitant dans
    sa démarche, avec une tendance à tituber et à traîner
    les pattes.

      
    Symptômes cliniques
    du mutant homozygote reeler


    Comme le mutant staggerer, le mutant reeler est très ataxique
    (le verbe reel, en anglais, signifie tituber, chanceler). Les mouvements
    n'atteignent pas leur but bien que leur force soit normale. L'animal est
    tremblant et a un comportement d'évitement pour réaliser
    certaines tâches.

    Rôle de la protéine
    ROR alpha



    La protéine ROR alpha fait partie de la
    superfamille des récepteurs nucléaires qui comprend, outre
    les récepteurs des hormones thyroïdiennes et stéroïdiennes
    et les dérivés des vitamines A et D, des récepteurs
    nucléaires dont les ligands demeurent inconnus. De manière
    générale, le mécanisme d'action des récepteurs
    nucléaires est le même pour tous les membres de cette superfamille.

    Ces récepteurs sont des facteurs de transcription
    qui se lient à l'ADN et modulent spécifiquement la transcription
    de certains gènes. La protéine ROR alpha est fortement exprimée
    dans les cellules de Purkinje durant le développement post-natal
    du cervelet.

    http://www.inrp.fr/Acces/biotic/gpe/dossiers/mutcer/html/RORalpha.htm 

     

    L'absence de fonctionnalité de la protéine RORalpha pourrait
    modifier les interactions avec d'autres protéines, notamment les
    récepteurs nucléaires des hormones thyroïdiennes qui
    jouent un rôle aussi bien dans le développement du système
    nerveux que la différenciation des cellules de Purkinjie.

    Compte tenu du rôle central que joue cette cellule dans le réseau
    synaptique cortical cérébelleux (de nombreuses fibres excitatrices
    et inhibitrices sont connectées aux dendrites de cette cellule et
    son axone représente la seule efférence du cortex cérébelleux),
    on comprend aisément que son absence et/ou l'atrophie de l'arbre
    dendritique des cellules de Purkinjie survivantes pourrait être à
    l'origine d'un développement anormal du cervelet, d'où le
    comportement ataxique observé, le cervelet étant impliqué
    dans la gestion de la précision des mouvements.

     


    • Les phénotypes des mutants cerebelleux staggerer et reeler sont
      très semblables d'un point de vue clinique et macroscopique (ataxie,
      atrophie du cervelet...), mais pas au niveau cellulaire
      ou moléculaire.

    • Ce ne sont pas les mêmes gènes qui sont
      en cause dans les deux cas (gène ROR alpha pour le mutant staggerer,
      gène rellin pour le mutant reeeler). Un même phénotype
      clinique et macroscopique peut donc résulter de gènes différents.

    http://www.inrp.fr/Acces/biotic/gpe/dossiers/mutcer/html/demarche.htm

     


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  • III- Développement du cortex cérébral

    1 - Chez la souris normale




    Dès le stade fœtale, une préplaque
    corticale composée des premiers neurones postmitotiques engendrée
    au sein des zones ventriculaires, se met en place. Ces cellules migrent
    ensuite le long de fibres gliales radiaires, jusqu'à la surface
    méningée et deviennent soit des cellules de Cajal-Retzius
    (cCR) soit des cellules de la sous-plaque (SP). La plupart de ces cellules
    disparaîtront lorsque les neurones de la plaque corticale se mettront
    en place entre la couche des cCR (désormais située dans la
    zone marginale) et de la SP. Enfin la plaque corticale se transformera
    en substance grise du cortex définitif (décrite au dessus).

    La neurogenèse de la plaque corticale se
    réalise donc selon un gradient intéro-externe de migration
    amenant les derniers neurones formés dans les zones ventriculaires
    à occuper toujours au terme de leur migration, l'interface entre
    la couche marginale et la plaque corticale. Le développement de
    cette plaque est très important car il est à l'origine des
    six couches du cortex mature; la zone ventriculaire ne constituant plus
    à la fin des processus de corticogenèse qu'une couche unique
    de cellules épendymaires qui limite les ventricules cérébraux.

    La reeline, protéine extracellulaire sécrétée
    par les cCR est déterminante dans la mise en place des couches de
    neurones juxtaposés selon ce gradient intéro-externe. Ce
    rôle dans la corticogenèse pourrait être une action
    répulsive, empêchant les neurones en migration de pénétrer
    dans la zone marginale riche en reeline respectant ainsi la stratification
    normale du cortex mature (figure 2). Malgré le rôle essentiel
    de cette protéine dans la corticogenèse, elle n'est qu'un
    maillon important de la cascade des interactions moléculaires présidant
    à la mise en place des couches corticales.

    2 - Chez la souris homozygote reeler

    Chez l'embryon de la souris homozygote reeler,
    la migration des neurones se déroule normalement jusqu'au moment
    où ceux-ci arrivent près de leur destination. La reeline
    n'étant pas sécrétée dans la matrice extracellulaire
    par les cellules de Cajal-Retzius, le gradient répulsif vis-à-vis
    des neurones de la plaque corticale n'a pas lieu si bien que les cellules
    de la sous-plaque sont comme repoussées vers l'extérieur
    (figure 2) en dehors de la plaque corticale sous-jacent très désorganisée.
    Cela se traduit chez l'animal très précocement par un cortex
    où les couches sont peu apparentes (figure 1b) : la plaque corticale
    ne s'intercale plus dans la préplaque et le gradient de mise en
    place des neurones pyramidaux se fait de manière quasiment inversée
    c'est-à-dire selon un gradient extéro-interne.

    Remarque : dans des
    zones cérébrales où la reeline est très exprimée
    chez la souris normale, son absence chez le mutant reeler n'entraîne
    pas de perturbation importante, c'est notamment le cas pour le bulbe olfactif
    mais pas pour le cervelet (voir ci-dessous).

    IV - Développement du cortex cérébelleux

    1 - Chez la souris normale

    Dans le cortex cérébelleux, le rôle
    joué par les cellules de Cajal-Retzius dans le cortex cérébral
    en formation, serait joué par les cellules granulaires externes.
    En effet, ces cellules sécréteraient la reeline dans la matrice
    extracellulaire qui aurait un rôle répulsif dans la zone marginale
    repoussant la plaque des cellules de Purkinje à l'interface de la
    couche moléculaire et de la couche granulaire.

    2 - Chez le mutant homozygote reeler

    Dans le cortex cérébelleux où
    la reeline est pourtant peu exprimée, la modification de la séquence
    nucléotidique de cette protéine entraîne de grandes
    perturbation dans l'organisation du cortex cérébelleux chez
    le mutant homozygote. Chez ce mutant, les cellules de Purkinje sont disposées
    de manière aléatoire vraisemblablement à cause d'un
    arrêt de leur migration si bien que le cervelet paraît constitué
    de l'emboîtement de deux structures : à l'extérieur,
    un cortex cérébelleux dont l'architecture est semblable à
    celle que l'on trouve chez l'animal normal mais très mince et à
    l'intérieur une masse cellulaire comportant la plupart des cellules
    de Purkinje mélangées aux cellules des noyaux profonds. Faire
    un renvoi vers les photos et la synthèse correspondant à
    cette partie.

    3 - Chez d'autres mutants cérébelleux

    Les précurseurs des cellules granulaires
    du cortex cérébelleux, localisés dans la couche moléculaire
    superficielle, mettent d'abord en place leurs axones (futures fibres parallèles)
    avant que leurs corps cellulaires ne migre vers leur position définitive
    dans la couche granulaire où elles contacteront les fibres moussues.

    Chez la souris mutante weaver (qui comme le reeler
    et le staggerer présente des modifications du phénotype à
    l'échelle clinique et moléculaire), les cellules précurseurs
    des grains meurent durant les deux premières semaines postnatales
    avant qu'elles n'aient pu migrer dans la couche granulaire interne et former
    leurs fibres parallèles. Secondairement à la mort cellulaire
    massive des cellules précurseurs des grains, les fibres moussues
    ne trouvant plus leur cible forment alors des synapses avec les cellules
    de Purkinje. Cette mutation est donc à l'origine de la désorganisation
    des circuits neuroniques par disparition de leur cible.

    Il en est de même pour le mutant homozygote
    staggerer chez qui les cellules précurseurs des cellules granulaires
    migrent vers la couche moléculaire mais disparaissent presque totalement
    un mois après la naissance à cause de la mort de leur cible,
    les cellules de Purkinje.

    Outre l'intérêt des mutants cérébelleux
    dans la diversité des phénotypes, ces trois mutants (staggerer,
    weaver et reeler) sont à l'état homozygote de bons modèles
    pour étudier l'implication du génotype dans la mise en place
    des réseaux neuroniques et par voie de conséquence du fonctionnement
    du système nerveux.


    http://www.inrp.fr/Acces/biotic/gpe/dossiers/mutcer/html/neurogenese.htm



    Institut
    national de recherche pédagogique


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  • Réponse intracellulaire à l'insuline et aux nutriments.

    La fixation de l'insuline ou d'un IGF (Insulin-like Growth Factor) induit une cascade d'évènements qui vont conduire à l'activation de PKB. La fonction de PDK1 est d'activer des kinases telles que PKB et S6K, par phosphorylation de leur domaine catalytique.
    L'activité de S6K dépend également de TOR qui joue un rôle pivot dans la réponse aux nutriments.
    Les suppresseurs de tumeurs PTEN et le complexe TSC1/TSC2 sont des régulateurs négatifs de la croissance.
    Les liens moléculaires entre ces voies de transduction sont controversés et mal compris. Les résultats montrant que PKB induirait la dégradation de TSC2, sont également controversés.

    http://www.cgm.cnrs-gif.fr/montagne/index.html

     


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