• http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_09/a_09_m/a_09_m_dev/a_09_m_dev.html

    Les molécules de guidage du cône de croissance peuvent être diffusibles ou non diffusibles comme c'est le cas pour les molécules d'adhérence cellulaire (CAM). La famille de molécules diffusibles chimioattractives la mieux caractérisée est celle des nétrines. Ces molécules sécrétés par des cellules cibles diffusent dans le milieu extracellulaire et influencent à distance le cône de croissance de certains neurones. Les nétrines ressemblent aux molécules d'adhérence cellulaire situées dans la matrice extracellulaire comme la laminine qui guident le cône de croissance par contact direct. Comme pour ces dernières, les nétrines influencent le cône de croissance en se fixant sur des récepteurs transmembranaires spécifiques qui vont assurer la transduction du signal.

    Dans l'embryon, la sécrétion des nétrines se fait souvent près de la ligne médiane où les axones ont à choisir s'ils restent du même côté ou s'ils traversent cette ligne. On a bien décrit son rôle par exemple dans le développement du faisceau spinothalamique qui relie les informations thermiques et nociceptives de la périphérie jusqu'au thalamus. Les nétrines aident aussi des axones du système nerveux central à franchir la ligne médiane, comme ceux du corps calleux ou du chiasma optique par exemple.

    Du côté de la chimiorépulsion, on retrouve la famille des sémaphorines, des molécules qui repoussent les cônes de croissance des axones. Ces molécules peuvent être soit fixées à la membrane cellulaire, soit sécrétées et diffusées dans le milieu environnant.

    Les molécules de guidage de la croissance axonale ne sont pas attractives ou répulsives en soi. Elles acquièrent plutôt l'une des deux caractéristiques selon le type de récepteur exprimé sur un cône de croissance particulier. Car comme pour la transmission synaptique et de nombreux autres processus à l'origine de cascades de réactions biochimiques, c'est l'affinité électrochimique entre une molécule et son « récepteur » qui met en branle les mécanismes internes qui vont amener le cône de croissance à changer de direction.

     

    Ainsi, la molécule de guidage bien connue nétrine-1 est attractive pour les interneurones de la commissure dorsale mais agit comme un facteur répulsif pour certaines classes de motoneurones. Un facteur de guidage donné peut donc être interprété de deux façons complètement différentes par le cône de croissance selon le type de récepteurs qu'exprime ce cône à sa surface.

     


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  • http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Planetologie/Meteorites/Articles/origine.htm#chondrite

    Au moment de la condensation du gaz nébulaire, la position orbitale des poussières détermine la composition chimique de la future planète. Cette différence de nature chimique des poussières, associée aux phénomènes d'accrétion, de différenciation et de dégazage, explique la différence de composition chimique des planètes rocheuses, des satellites de glace, et de leurs environnements atmosphériques.

    Les chondrites sont des péridotites ferreuses (olivine, pyroxène et fer natif) de chimie homogène ; les différences chimiques entre les divers classes de chondrites n'apparaissent que sur des points de détail, non fondamental dans un premier temps.

    Le nom de "chondrite" viens de petits grains sphériques, grains qui ont la même composition chimique et minéralogique que le reste de la chondrite. Minéralogiquement, les chondrites sont faites d'un mélange intime de fer métallique (10 à 20 % du volume) et de silicates (olivines et pyroxènes parfois légèrement hydratés, serpentine, argiles et feldpaths en trace).

    La coexistence du melange fer (masse volumique 8g/cm3) et de silicate (3g/cm3) montre que les chondrites n'ont jamais été fondues ou differenciées après leur formation, d'où le nom de météorites indiférenciées.
    Leur âge, qui est celui de leur cristallisation, est mesuré et calculé : il est égal à 4,55 Ga.

    On constate que chondrites et Terre globale ont à peu près la même composition chimique. On peut donc faire l'hypothèse que la Terre est formée de matériel chondritique... Cependant, contrairement aux chondrites, la Terre présente une différentiation chimique en enveloppes concentriques : elle n'est pas homogène chimiquement......Pour comprendre pourquoi la Terre n'a pas préservé son homogénéité, considérons deux des trois types de météorites différenciées : les achondrites et les sidérites. Ces météorites présentent une chimie qui rappelle celle des diverses enveloppes de la Terre......

    De manière à replacer les chondrites dans les processus de formation du système solaire, comparons la chimie de ces dernières à celle du Soleil.

    La chimie du Soleil est déterminée à partir du spectre d'émission de ce dernier (il s'agit donc de la chimie de la photosphère). Nous ne travaillerons qu'à partir des abondances solaires corrigées de l'hydrogène, de l'hélium et autres éléments volatils (les abondances seront donc définies en ne prenant pas en compte ces éléments volatils dans la chimie solaire).

    On constate alors que Soleil et chondrites ont les mêmes compositions chimiques (aux volatils près). Par ailleurs, le Soleil représentant environ 99% de la masse du système solaire, on peut admettre que sa chimie est représentative de la chimie moyenne du matériel primitif du système solaire.
    Par voie de conséquence, les chondrites également sont donc représentatives de cette chimie primitive et sont, en quelque sorte, des résidus de condensation du gaz nébulaire avant toute différenciation.

    La chimie des chondrites est donc l'image des condensats formés à partir du gaz nébulaire.



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    http://www.ipgp.jussieu.fr/pages/02150304.php


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