• En 1935, une variété de crapauds buffles (Bufo marinus) a été introduite en Australie afin de lutter contre les invasions de hannetons. Problème : il faut maintenant lutter contre l'invasion des crapauds buffles. ..


    ... le crapaud buffle, endémique en Amérique du Sud mais se sentant particulièrement bien sur les terres australiennes, s'est mis à proliférer de manière incontrôlée. Rapidement, il a envahi un territoire équivalent à l'Espagne et la France réunies. Et l'absence de maladies et de parasites susceptibles d'en limiter la propagation devrait bientôt les amener, estiment les biologistes à doubler leur territoire d'ici peu.

    Et ce n'est pas tout. En 70 ans de présence sur le sol australien, les crapauds se sont tellement bien adaptés que leur physique s'est modifiée. Leurs pattes se sont allongées pour mieux parcourir les immenses territoires qu'ils colonisent maintenant. Ils ont aussi pris du poids. Alors que l'espèce d'origine mesure de 10 à 14 centimètres, ils atteignent quelquefois aujourd'hui la taille d'un petit chien et un poids de 1 kg. Un exemplaire de 37 centimètres du volume d'un ballon de football pour 2 kg vient d'être capturé, et le cas n'est certainement pas isolé.

    Graeme Sawyer, coordinateur de Frogwatch, un groupe environnemental australien, n'en revient pas. Il signale que dans cette espèce, les plus gros spécimens sont habituellement les femelles, en poids cela peut aller du simple au double. Mais celui-ci est un mâle. "Je n'aimerais pas rencontrer sa grande sœur", déclare-t-il.

    Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Le crapaud buffle est aussi une merveille d'adaptation, à tel point que non seulement il occupe maintenant toute une niche écologique, mais qu'il a entrepris de l'agrandir au détriment d'autres espèces. Et pas n'importe lesquelles car il est en train de tuer serpents et crocodiles qu'il rencontre sur son chemin. Comment ? Eh bien simplement parce qu'il est éminemment toxique, et que ces animaux, qui ne l'ont pas répertorié dans leurs archives de l'instinct, ne se gênent pas pour en avaler une bouchée... et en mourir. Sa peau sécrète en effet de la bufoténine (5-hydroxy-N, N-diméthytryptamine), une substance hallucinogène.

    Les scientifiques estiment qu'il y aurait actuellement plus de 200 millions de crapauds buffles en Australie. Ceux-ci s'accommodant très bien de la vie citadine, ils prévoient de les retrouver bientôt en grand nombre dans des villes comme Perth, Adélaïde ou Melbourne. Ce qui ne devrait pas trop tarder, leur territoire s'étendant en moyenne de 60 kilomètres par an...

     http://www.futura-sciences.com/news-invasion-crapauds-mutants-australie_10651.php


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  • Eruption du Piton de la Fournaise (en haut à droite) le 5 avril 2007, vue par le satellite MODIS de la NASA. Crédits NASA.  L'éruption du Piton de la Fournaise qui a débuté fin mars se poursuit par "bouffées", des projections de lave étant toujours observées mais à intervalles espacés. Vu du ciel, le spectacle est aussi impressionnant que depuis le sol, et l'instrument MODIS du satellite Aqua de la NASA a réalisé cette image du volcan le 5 avril dernier...

    Une très grande quantité de cadavres de poissons flottaient en surface, appartenant à une trentaine d'espèces différentes et pour la plupart inconnues, de couleur pâle, à la physionomie inhabituelle et dont la tête est parfois terminée par un long bec. Selon Patrick Durville, de l'aquarium de Saint-Gilles, qui souligne le caractère exceptionnel de cette découverte, il s'agit d'espèces abyssales que l'on n'observe jamais en surface, et on trouve là des spécimens appartenant à chaque palier de profondeur jusqu'à 1000 mètres. ..

    http://www.futura-sciences.com/news-piton-fournaise-volcan-vu-espace-phenomenes-inhabituels_10655.php  


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  • Vue aérienne du Piton de la Fournaise prise vendredi 6 avril (photo Bouhet/AFP).

    L'effondrement du Dolomieu, un des deux sommets du volcan du Piton de la Fournaise en éruption à La Réunion, ... Le plateau à l'intérieur du cratère Dolomieu s'est affaissé de 300 mètres sur une largeur de 800 mètres au cours de l'éruption, soit un volume d'environ 50 millions de mètres cubes de roches, selon les premières estimations...

    http://www.la-croix.com/photo2/index.jsp?docId=2299806&rubId=4085  


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  • La Commission européenne a donné son feu vert au financement d'un registre européen de lignées de cellules souches embryonnaires humaines, jeudi 29 mars ...

    Bientôt un site Internet avec des informations sur les essais

    Janez Potočnik a précisé également que l'Union européenne s'engage sans restrictions "à ce que son programme de recherche respecte les normes les plus strictes possibles en matière d'éthique" : "Nous avons défini dans notre programme un environnement strict et transparent pour l'utilisation de ces cellules", a-t-il affirmé.

    Un site Internet accessible au public contiendra des données sur ces lignées (par exemple, sur les caractéristiques des cellules) et diffusera des informations sur des développements intéressants, tels que les essais cliniques.

    Il fournira par ailleurs des précisions sur l'origine des lignées de cellules souches et les coordonnées des personnes de contact. 81 lignées différentes sont actuellement utilisées dans des projets de l'UE. Le registre contiendra aussi des informations obtenues sur les lignées de cellules souches embryonnaires humaines utilisées dans les projets en cours et futurs financés par l'UE.

    10 Etats membres de l'UE sont associés

    On entend par "lignée de cellules souches embryonnaires humaines" une culture de cellules souches isolées à partir d'un embryon humain à un stade précoce, ces cellules pouvant être multipliées à l'infini en laboratoire. ...

    http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2299059&rubId=5547  

     


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  • Des manifestations sont organisées jusqu'au 31 mars dans toute la France à l'occasion de la « semaine sans pesticides»

    Le système agricole français est-il « verrouillé » ? Oui, ont répondu les scientifiques de l'expertise collective « Pesticides, agriculture et environnement » menée par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l'Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref) (1).

    Le modèle agricole français fait difficilement sa mue. Et les experts d'énumérer certains des blocages : la rationalité économique basée sur les rendements « induit le recours aux pesticides » ; « un secteur de conseil en protection des cultures dépendant de la vente des pesticides tend à favoriser l'emploi de pesticides » ; le fait que ce soit « les mêmes entreprises » qui assurent « la distribution des semences, des pesticides et des engrais, et la collecte des récoltes » renforce cette tendance, d'autant plus que ces mêmes entreprises rechignent à distribuer des variétés rustiques ou résistantes à certains bio-agresseurs, etc.

    Les scientifiques ajoutent des arguments socioculturels : la « culture du champ propre », sans mauvaises herbes ni maladies, prégnante chez les agriculteurs, l'aversion à l'idéologie « écolo » considérée comme « illégitime dans l'univers socio-technique de l'agriculteur » ou l'« aversion au risque » qui pousse aux traitements systématiques, d'autant plus qu'une pratique économe en pesticides exige à l'inverse plus de connaissances et une présence accrue dans les champs.

    La France, troisième consommateur mondial de pesticides

    Ce constat très officiel explique que la France reste le troisième consommateur mondial de pesticides (78 000 tonnes en 2005) sans qu'aucune tendance nette à la baisse ne se dessine au-delà des variations annuelles : après les années record de consommation 1998-2001, avec un marché annuel de phytosanitaires autour de 2 milliards d'euros, celui-ci oscille depuis entre 1,6 milliard et 1,9 milliard d'euros (1,7 milliard pour 2006).

    Or, ces consommations massives sont à l'origine d'une pollution chronique des eaux, jugée « préoccupante » par l'Institut français de l'environnement : 229 substances chimiques différentes ont été identifiées dans les eaux de surface, et 166 dans les nappes d'eau souterraines ; 49 % des points de mesure présentent une qualité moyenne ou mauvaise, selon l'institut.

    Une deuxième expertise historique apporte un éclairage tout à fait inédit sur la genèse de cette situation. Pesticides, révélations sur un scandale français (2), l'ouvrage de François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF) qui milite pour les alternatives aux pesticides et organise la « semaine sans pesticides », et de Fabrice Nicolino, journaliste, chroniqueur dans le cahier « Sciences & éthique » de La Croix, remonte aux sources du système agricole national.

    Confusion et collusion des intérêts

    Les deux auteurs ont mené une étude fine de ces hommes qui ont fait l'agriculture française après la guerre. Les objectifs éminemment louables de l'autosuffisance alimentaire inciteront à s'engouffrer sur la voie de l'agriculture intensive : tous travailleront main dans la main au service de la cause commune, les services du ministère de l'agriculture, notamment le service de la protection des végétaux et la commission d'étude de la toxicité, les scientifiques de l'Inra et les industriels dits « de la protection des plantes » qui développent les engrais et les produits chimiques.

    Très vite cette complicité se transformera en confusion et collusion des intérêts, les mêmes hommes clés se chargeant de concevoir les substances chimiques à mettre sur le marché, de développer des variétés de plus en plus productives et en même temps d'homologuer et d'étudier la toxicité de ces substances.

    Dans ce système, l'administration n'est plus à même de défendre l'intérêt collectif, de garantir la protection de la santé et des milieux, et les agriculteurs eux-mêmes sont loin de maîtriser les règles du jeu. ...

    http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2298767&rubId=5547  


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