• Le système planétaire le plus fourni jamais observé

     

    Vision d'artiste du système planétaire autour de l'étoile HD10180 © ESO/L. Calcada
    Des astrophysiciens ont découvert cinq à sept planètes évoluant autour d’une étoile similaire à notre Soleil. Il s'agit du système planétaire le plus compact jamais observé.

    Ce fut la révélation de la conférence internationale de l’Observatoire de Haute Provence, le 24 août dernier : des astronomes de l’Université de Genève ont détecté le système planétaire le plus riche à ce jour, composé de cinq à sept planètes (1). Ce système est situé à 127 années-lumière de la terre, dans la constellation australe de l’hydre mâle.

    Ce résultat est le fruit de six ans d’observations réalisées avec le télescope de l’Observatoire européen austral situé à La Silla, au Chili. Grâce à la précision du spectromètre HARPS de faibles variations de distance entre l’étoile HD 10180 et la Terre ont pu être détectées. Celles-ci reflètent un mouvement de va-et-vient, provoqué par l’attraction des planètes qui gravitent autour de l’étoile, et trahi leur présence.

    Cinq planètes ont été identifiées de manière précise. Leurs masses sont comprises entre 13 et 25 fois celle de la Terre. Elles sont toutes réunies dans un rayon de 1,4 fois la distance Terre-Soleil, elles sont donc plus serrées que dans le système solaire. « Vous prenez le système solaire, vous diminuez un peu les masses, et vous compactez le tout », raconte Didier Queloz, un membre de l’équipe.« On a ici un système d’une densité incroyable. »

    Mais la présence de deux autres planètes doit encore être confirmée. La première, probablement la plus petite planète rocheuse (1,4 fois la masse terrestre) découverte hors du système solaire, a un signal trop faible. Didier Queloz constate que « c’est un problème de précision, on est un peu à la limite de ce que l’on peut mesurer. » La seconde, au moins 65 fois plus massive que la terre, n’effectue un tour complet de l’étoile qu’en 2200 jours. Cette longue période a limité le nombre de mesures. La seule solution pour confirmer leur présence est de continuer les mesures pour affiner les résultats.

    La richesse de ce système n’est pas son seul intérêt : il pourrait aussi aider les scientifiques à mieux comprendre le processus de création des planètes. La complexité de sa structure confirmerait l’hypothèse selon laquelle plus une étoile contient d’éléments plus lourds que l‘hélium, plus les planètes qui se forment à proximité seront massives.

    Pierre-Arnaud Guai

    (1) http://www.eso.org/public/france/news/eso1035/


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