• Dans l'océan mondial, les zones mortes s’étendent étonnamment rapidement

    Par Jean Etienne, Futura-Sciences

    L'extension des « zones mortes », régions océaniques où l'oxygène devient trop rare pour les organismes vivants, a déjà été rapportée. Mais une nouvelle étude révèle un impact beaucoup plus sévère à court terme sur les écosystèmes.

    Observées depuis la fin des années 1990 par les Etats-Unis et en mer Baltique notamment, les « zones mortes, » ou OMZVolume océanique, à moyenne profondeur, dans lequel la teneur en oxygène demeure très faible. Des valeurs égales ou inférieures à 1 micromole de O2 par kilogramme d\'eau sont rapportées.
    Ces zones couvrent 9% de l\'océan mondial et s\'observent dans toutes les régions. L\'une des plus étendues, des...');" onmouseout="killlink()">OMZ
    (open-ocean oxygen-minimum zones, ou Zones de Minimum d'Oxygène) font l'objet d'une attention particulière. Ce terme désigne de vastes régions dites hypoxiques, c'est-à-dire déficitaires en oxygène dissous. Certaines d'entre elles sont d'origine naturelle, notamment en Mer Noire où la carence en oxygène perdure depuis des millions d'années, ou encore dans les grandes profondeurs marines. Mais l'activité humaine et ses conséquences indirectes en entraînent aujourd'hui la prolifération à une échelle que notre planète n'a jamais connue, excepté lors de certaines catastrophes climatiques marquées par des extinctions majeures.

    En 2004 déjà, le nombre de zones mortes avait été estimé à 150 dans le monde, alors que leur nombre était négligeable en 1970. Aujourd'hui, elles s'accroissent, non seulement en nombre mais surtout en superficie, d'environ 5% par an.

    L'apparition des premières zones mortes avait été attribuée principalement aux apports de fertilisants agricoles, notamment azotés, ainsi que l'écoulement des nutriments et de la matière organique induite par la dégradation des sols agricoles. D'autres cultures destinées à la production de biocarburant et non soumises à réglementation car non destinées à l'alimentation humaine, subissent des traitements particulièrement intensifs et aggravent encore le phénomène, comme le maïs mexicain responsable de l'hypoxie constatée dans le nord du Golfe du Mexique

      Cette photo de la Baie de San-Antonio (Texas), prise depuis la Station spatiale internationale, montre un estuaire particulièrement propice à la formation d'une zone morte par phénomène d'hypoxie, ainsi qu'en témoigne la turbidité de l'eau. Crédit Nasa

    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/oceanographie-1/d/dans-locean-mondial-les-zones-mortes-setendent-etonnamment-rapidement_16903/

     


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