• Pour inciter les drogués de l'écran à revenir dans le monde réel, une société coréenne veut utiliser un message sonore subliminal. Il paraît que la technique fonctionne... et pourrait être utilisée à d'autres fins... En Asie, on commence à se préoccuper sérieusement de ces nouvelles drogues : Internet et les jeux vidéo. La Chine ne lésine pas sur les moyens. Des cliniques ont été ouvertes, ces dernières années, pour traiter celles et ceux qui restent maladivement scotchés devant leur écran au détriment de leurs vies personnelle et professionnelle. Certains sont venus volontairement mais d'autres y ont été poussés par leur famille, par des médecins ou par des représentants de la force publique. Électrochocs et antidépresseurs les attendent pour les faire revenir du monde virtuel. Game over programmé À côté de ces pratiques brutales, le procédé que dit avoir mis au point l'entreprise sud-coréenne Xtive fait figure de méthode douce. Spécialisée dans la sonorisation de jeux vidéo, cette société propose d'insérer des sons extrêmement courts, répétés 10.000 à 20.000 fois par seconde. Non identifiables, ils seraient néanmoins perçus de façon non consciente par le joueur et l'inciteraient à quitter le jeu. Sans donner davantage de précisions, le président de l'entreprise, Yun Yun-hae, affirme que des tests ont d'ores et déjà démontré l'efficacité du système. Pour mettre en pratique son système (breveté), Xtive veut vendre la licence d'utilisation à des éditeurs de jeux vidéo, qui devraient déterminer un temps maximal d'utilisation. Yun Yun-hae veut aussi discuter avec le gouvernement, intéressé par la lutte contre dépendance aux jeux vidéo et à l'usage d'Internet. « Nous pouvons facilement changer les messages, ajoute-t-il. Les possibilités sont immenses... » http://www.futura-sciences.com/news-messages-subliminaux-aider-accros-jeux-video_10526.php

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  • Evolution et création Forster Christian, Directeur du département de théologie au CUCDB (Université catholique de Lyon)
    06-02-2007
    Billet d'humeur appelant au dialogue entre foi et raison suite à la diffusion de l'Atlas des religions récemment envoyé aux établissements scolaires français par un auteur turc créationniste.
    "On croirait volontiers que la science évolue dans la paix de l'objectivité ; il n'en est rien, au moins sur un point. Pour un certain nombre d'esprits, les mots de création et d'évolution seront toujours en conflit.

    Il y a, depuis longtemps, aux USA, un groupe d'états irréductibles qui militent pour affirmer l'immutabilité des espèces, depuis les origines, jusqu'à nos jours. Ils le font à partir d'une lecture de la Genèse prise au pied de la lettre où l'on dit que Dieu créa le monde en sept jours ; les végétaux, chacun selon son espèce, les animaux qui peuplent les eaux, la terre et les airs, tels que nous les avons sous les yeux. Puisque la Bible dit la Vérité, au nom de Dieu, il faut s'y tenir absolument.

    Nous trouvons ici, une application du fameux rapport foi et raison, cher au pape actuel, et qui fit couler l'encre dans la récente controverse de Ratisbonne. Tous ceux qui considèrent la création comme une fabrication ne pourront jamais, sur ce point, se sortir des ornières du fondamentalisme. Il faut bien en effet, que Dieu ait fabriqué les animaux tels qu'ils sont. Mais alors, ce langage qui se donne pour celui de la foi, se heurte à la démarche rationnelle des sciences qui accumule, depuis le 18ème siècle, une multitude de preuves, de plus en plus subtiles. Elles montrent, sans contestation sérieuse possible, comment la réalité actuelle est le fruit de mécanismes d'évolution complexes et époustouflants. A partir du moment où l'on a bien compris que l'idée de création ne signifie pas fabrication, mais relation, tout de vient plus limpide. Le langage de la foi veut seulement affirmer que toute la réalité existe dans la dépendance de Dieu et que, sans lui, rien n'existerait. Mais il n'a aucune prétention à définir comment on en est arrivé là.

    Si, faisant un usage correct de ma raison, j'en arrive à conclure que l'origine de l'univers est une gerbe d'énergie ; que, durant l'infime instant initial, elle est tellement dense qu'elle en demeure obscure et inaccessible, puis se déploie, s'organise et se complexifie jusqu'à produire la matière, et enfin des assemblages aptes à porter la vie ; cela ne me détournera pas de croire en la puissance créatrice de Dieu. J'admirerai le processus déjà éblouissant, et encore en pleine exploration. Simplement, je saurai qu'il faut, sans scrupules, se défaire de toute naïveté sur un sujet aussi fondamental. C'est légitime pour un esprit chrétien. Mais voici que débarque une nouvelle offensive venue d'un autre horizon. Un luxueux ouvrage, distribué à tous vents, prétend, au nom d'une autre croyance, que tout cela est faux, et veut en asséner les preuves. Il serait, au passage, inquiétant que les dollars du pétrole servent à ce genre d'entreprise. Ni les croyances, ni les idéologies, comme naguère le marxisme, ne doivent inspirer la science.

    Inutile de reprendre un à un les arguments avancés : le problème n'est pas là. Il ne suffit pas de reprendre, dans un autre univers de pensée, l'idée de création, en croyant maîtriser correctement son sens. Il faut la replacer dans son milieu nourricier spirituel et philosophique biblique, qui implique justement, un rapport particulier entre foi et raison. Sans quoi, on lui fera dire, contre l'évidence, des âneries ; et c'est le cas ici. La Bible ne tombe pas du ciel ; parole de Dieu en langage humain, elle appelle l'interprétation. Le Coran, lui, dicte des affirmations. Pas étonnant que leur dialogue avec la raison ne soit pas le même."

    Ce texte a été lu lors de l'émission de radio "Parabole RCF" du 6 février 2007.

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