http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/50693.htm
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=4467
Des
neurones fonctionnels engendrés à partir de cellules gliales adoptant
configuration et fonctions électriques neuronales : telle est
l'étonnante "métamorphose" obtenue par des équipes de l'Institut de
Physiologie de l'Université Ludwig Maximilian (LMU) de Munich et le
Centre de Recherche sur la Santé et l'Environnement (GSF) de Neuherberg.
Du
grec "glia" qui signifie "glue", c'est au médecin Rudolf Virchow qui
les a découvertes vers le milieu du 19e siècle, que les cellules
gliales doivent leur nom évocateur, témoignant d'un potentiel
fonctionnel plutôt restreint. Cette étiquette de cohésion et de soutien
architectural du cerveau "collant" à la fonction de ces cellules, ce
n'est que relativement tardivement que les chercheurs commencèrent à
s'intéresser aux qualités multiples de ce type cellulaire, qui
représente près de 90% des cellules de notre cerveau.
Jusqu'à
présent les travaux du Professeur Magdalena Götz, titulaire de la
chaire de génomique physiologique de l'Université de Munich, avaient
conduit à mettre en exergue la capacité de ces cellules gliales à se
comporter comme des cellules souches et à se différencier ainsi en
neurones. Cependant, ces cellules ne possèdent cette capacité de
différentiation que pour une durée limitée à celle du développement du
cerveau. Lors des derniers stades du développement cérébral, les
cellules gliales perdent, en effet, cette faculté particulière.
Réactiver ce processus de génération des neurones en identifiant les
leviers moléculaires inhérents à ce mécanisme représente l'un des
objectifs de l'équipe du professeur Götz depuis quelques années. Les
chercheurs de cette équipe ont ainsi testé l'action de protéines de
régulation sur les cellules gliales d'un cerveau ayant achevé sa phase
de développement. Même en quantité restreinte, ces protéines de
régulation ont pu mener à l'activation des protéines concourrant à la
différentiation neuronale. Les neurones obtenus, dont la physiologie a
pu être appréciée et la fonctionnalité démontrée, semblent donc
constituer une piste encourageante pour une éventuelle application
thérapeutique dans le cadre des maladies neurodégénératives.