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Un panache radioactif sans danger pour la France
Le panache radioactif qui s’échappe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi depuis la série d’accidents du 13 mars 2011 devrait atteindre la France dès le 23 ou 24 mars. Les autorités écartent tout risque sanitaire.Le panache radioactif qui s’échappe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi depuis l’accident du 13 mars 2011 se répand peu à peu dans l’atmosphère. Initialement chassé par les vents d’ouest vers le Pacifique, il devrait rejoindre l’Europe le 23 ou 24 mars, selon les prévisions de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (ISRN) et de Météo France.
A partir de l’estimation des rejets de substances radioactives par l’ISRN, Météo France a produit une simulation de la dispersion de ces éléments dans l’atmosphère jusqu’au 26 mars (voir ci-dessous).
Le panache est composé de gaz rares comme le xénon 133 et le krypton, et de particules radioactives en suspension dans l’air, telles que l’iode et le césium. Très peu réactifs, les gaz rares restent dans l’atmosphère sans se déposer au sol et leur concentration diminue au cours du temps.
En revanche les particules radioactives sous forme d’aérosols comme l’iode 131 (dont la période radioactive est de huit jours), ou le césium 137 (30 ans) se déposent progressivement au sol, plus rapidement en cas de pluie. C’est ce qu’on appelle les retombées radioactives, qui contaminent l’environnement.
Quels risques pour la France ?
Aucun, selon l’IRSN. Les concentrations attendues en substances radioactives devraient être de 1000 à 10 000 fois inférieures à celles mesurées dans l’est de la France après l’accident de Tchernobyl en 1986.
Les produits frais français sont eux aussi à l’abri. Toutefois, les produits alimentaires importés du Japon sont soumis à un contrôle systématique. Les autorités écartent donc tout risque sanitaire.
Après un séjour d’une semaine dans l’atmosphère, les particules radioactives du panache sont grandement diluées. A tel point que l’institut prévoit que ses balises réparties sur le territoire français ne pourront pas détecter leurs traces. Les mesures de la radioactivité sont toutefois accessibles sur internet via une carte interactive (cliquez sur la carte ci-dessous).
Et après ?
Il faut garder en tête que la simulation est issue de modèles numériques. Plusieurs facteurs peuvent modifier la donne, comme par exemple la venue de pluies ou, plus vraisemblable, l’incapacité à stopper rapidement les fuites radioactives à Fukushima. Ce 23 mars, les réacteurs n°2 et 3 fuient toujours.Fabien Goubet
http://www.larecherche.fr/content/actualite-technologie/article?id=29492
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