• Alain Genot E-mail the corresponding author
    • Centre de biologie et de pathologie Nord, Fédération de biochimie, Hôpital de la Croix-Rousse (Hospices civils de Lyon), 103, Grande Rue de la Croix-Rousse, 69317 Lyon cedex 04

    View full text


    Résumé

    Dans cet article, les paramètres de l’équilibre thyroïdien durant la grossesse normale seront reprécisés : le développement harmonieux de l’enfant sera le résultat des fonctions de la thyroïde maternelle, de la thyroïdefœtale et du placenta. Puis seront abordées les maladies thyroïdiennes en relation avec la fécondité et le désir de grossesse ; la troisième partie traitera des rapports entre grossesse et dysthyroïdies ; on soulignera la difficulté de diagnostic et de prise en charge des dysthyroïdies fœtales ; la période du post-partum avec suivi thyroïdien sera traité dans une quatrième partie et enfin il sera abordé le thème grossesse et cancers thyroïdiens.


    Summary

    In the first part, the parameters of the thyroid balance during normal pregnancy will be revisited: the harmonious development of the child will be the outcome of the adequate functionning of both the maternal and fetal thyroid glands in addition to placental regulation; the second part deals with thyroid disease in relation to fertility and becoming pregnant; the third part will address the relationship between pregnancy and dysthyroidism; the difficulty of diagnosis and management of fetal dysthyroidism will be highlighted; the post partum period with monitoring thyroid is treated in a fourth section and last part will be the topic on pregnancy and thyroid cancers.

    Author Keywords

    • Hyperthyroïdie; 
    • maladie de Basedow; 
    • anticorps; 
    • antithyroïdiens de synthèse; 
    • iode 131; 
    • hypothyroïdie;
    • placenta; 
    • désiodases; 
    • goitre fœtal

    Author Keywords

    • Hyperthyroidism; 
    • Graves disease; 
    • antibodies; 
    • anti-thyroid drugs; 
    • iodine 131; 
    • thyroid; 
    • placenta;
    • deiodinases; 
    • fetal goiter

    votre commentaire
  • http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2591.htm

    L'autisme, grande cause nationale 2012, sera un sujet d'actualité en France tout au long de l'année. Paradoxalement ce syndrome, et surtout ses origines, restent mal connus. Une étude, publiée le 29 avril 2012 dans la revue Nature, présente la première caractérisation neurobiologique et comportementale d'une souris mutée pour le gène SHANK2 qui est associé à l'autisme chez l'homme. En février dernier, l'équipe du Pr Thomas Bourgeron avait démontré que des mutations génétiques dans SHANK2 identifiées chez des patients avec autisme perturbaient le nombre de synapses, points de contact entre les neurones. Ces nouveaux résultats obtenus sur des souris mutantes pour SHANK2 confirment la diminution des synapses et pointent des anomalies spécifiques de certaines régions du cerveau. De plus, les souris sont hyperactives, elles présentent des problèmes d'interactions sociales et vocalisent moins et différemment que les souris non mutées. Ces résultats permettent de mieux comprendre l'origine neurobiologique des troubles du spectre autistique. Ils sont le fruit d'une collaboration franco-allemande entre une équipe de l'unité de Génétique humaine et fonctions cognitives (Institut Pasteur/CNRS/Université Paris Diderot) et des chercheurs de l'université d'Ulm (Allemagne) et du centre de Neuroscience de Berlin (Allemagne).


    votre commentaire
  • High fat diets and depression: a look in mice


    Only a few weeks ago I looked at a study on fast food consumption and depression, and only a few days ago I talked about a brand new study looking at high fat diets and protection from heart attack damage. And today, we’ve got another study on high fat diet, this time in mice, and depressive-like behavior. What is the effect of a high fat diet? Well, it appears to be getting more complicated with each new study.

    But it this study, at least, it looks like diet-induced obesity might produce depressive-like effects in mice. But how the diet is doing that is not so well defined.

    Sharma and Fulton. “Diet-induced obesity promotes depressive-like behaviour that is associated with neural adaptations in brain reward circuitry” International Journal of Obesity, 2012.

    http://blogs.scientificamerican.com/scicurious-brain/2012/05/02/high-fat-diets-and-depression-a-look-in-mice/

    L'exposition à des perturbateurs endocriniens et diverses autres substances chimiques favoriserait l'obésité et le diabète.

    Marie-Neige Cordonnier
    D’après Mol. Cell. Endocrinol., vol. 304, R. Newbold et al., Environmental estrogens and o
    D’après Mol. Cell. Endocrinol., vol. 304, R. Newbold et al., Environmental estrogens and o
    Une souris femelle traitée de quatre à six mois au diéthylstilbestrol – un produit pharmaceutique interdit en 1977, mais qui persiste longtemps dans l'environnement –, prend beaucoup plus de poids qu'une souris non traitée.

    Pour en savoir plus

    Évaluation du lien entre environnement chimique, obésité et diabète (rapport ECOD), RES, mars 2012.

    Review of the science linking chemical exposures to the human risk of obesity and diabetes , CHEM Trust, mars 2012.

    M. Tohmé, J.-P. Cravedi et V. Laudet,Des polluants hormonauxPour la Science n° 396, octobre 2010.

    L'auteur

    Marie-Neige Cordonnier est journaliste à Pour la Science.

    L'obésité ne serait pas seulement liée à une alimentation trop riche, au manque d'exercice et aux prédispositions génétiques. L'exposition à certaines substances chimiques, notamment des perturbateurs endocriniens – des molécules qui modifient le fonctionnement du système hormonal –, jouerait un rôle important dans le développement de la maladie. Le diabète aussi serait directement concerné : si nombre de cas sont liés à l'obésité, de plus en plus de personnes ne présentant pas de surpoids contractent la maladie et, là encore, l'exposition aux substances chimiques ne serait pas anodine.

    Telle est la conclusion de deux rapports publiés en mars à quelques jours d'intervalle : le rapport ECOD (Evaluation du lien entre environnement chimique, obésité et diabète) de l'associationRéseau Environnement Santé, qui s'appuie sur un séminaire international organisé en janvier 2011 par le Programme de toxicologie américain, et un rapport de l'association britannique CHEM Trust(Panorama scientifique des liens entre exposition chimique et risques d'obésité et de diabète), fondé sur l'étude de 240 publications scientifiques.

    Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 700 millions de personnes dans le monde seront obèses en 2015, soit 75 pour cent de plus qu'il y a dix ans. En France, la population obèse a doublé entre 1997 et 2009, atteignant 6,5 millions d'individus. La progression du diabète est elle aussi inquiétante. Cette pathologie touche aujourd'hui 220 millions de personnes dans le monde, contre 30 millions en 1995, toujours selon l'OMS. En France, l'incidence du diabète a presque doublé entre 2000 et 2008.

    La nutrition et la sédentarité ne suffisent pas à expliquer ces épidémies. De plus en plus d'études expérimentales et épidémiologiques suggèrent que l'exposition à des perturbateurs endocriniens serait aussi en cause. Le bisphénol A et les phtalates (plastiques), des polluants organiques persistants tels les dioxines (dérivés de combustion) et les polychlorobiphényles (isolants), des pesticides tels les organophosphorés et l'atrazine, des organoétains, ont été impliqués dans la prise de poids chez l'animal, in vitro et in vivo. Ces mêmes substances entraînent en outre des perturbations métaboliques semblables à celles qui apparaissent avec le diabète de type II. Les perturbateurs endocriniens ne sont pas les seules substances concernées : des éléments tels le nickel, le plomb, le mercure ou l'arsenic et l'exposition prénatale à la nicotine ont aussi une incidence.

    Ces résultats sont à confirmer, notamment par des études chez l'homme, mais, pour nombre de médecins, les preuves sont suffisamment alarmantes pour que des mesures de précaution et d'analyse systématique soient prises dès à présent, concluent les deux rapports. « Prendre en compte ce facteur est aujourd'hui une nécessité » commente Barbara Demeneix, directrice du laboratoire Évolution des régulations endocriniennes (CNRS/MNHN). « On constate notamment de plus en plus que l'effet des perturbateurs endocriniens n'est pas proportionnel à la dose : de faibles doses peuvent entraîner des effets, tandis que des doses plus fortes seront sans effet, voire auront des effets inverses. Il est urgent de déterminer les 10-20 substances les plus incriminées et de leur substituer des composés plus sûrs. »

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-obesite-diabete-et-perturbateurs-endocriniens-29636.php


    votre commentaire
  • http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-les-babouins-peuvent-ils-apprendre-a-lire-29686.php

    Ils peuvent en tout cas apprendre à distinguer un mot d'une séquence aléatoire de lettres. Cela suggère que la lecture se fonde en partie sur des capacités indépendantes des facultés linguistiques et antérieures à elles.

    Guillaume Jacquemont
    © Shutterstock/Nagel Photography
    © Shutterstock/Nagel Photography

    Les babouins partagent avec l’homme des facultés de reconnaissance visuelle et d’analyse statistique, grâce auxquelles ils peuvent apprendre à distinguer un mot d’une séquence aléatoire de lettres.

    Pour en savoir plus

    J. Grainger et al.Orthographic processing in baboons (Papio papio),Science, vol. 336, pp 245-248, 2012.

    L'auteur

    Guillaume Jacquemont est journaliste à Pour la Science.

    Comment distingue-t-on, en une fraction de seconde, un mot d'une succession aléatoire de lettres ? En lui attribuant un sens, comme le postule la théorie dominante, ou en détectant certaines régularités formelles dans l'enchaînement des lettres ? Pour le déterminer, Jonathan Grainger, de l'Université d'Aix-Marseille, et ses collègues ont appris à des babouins à distinguer des mots écrits de « pseudo-mots » (des séquences de lettres dépourvues de sens) : leurs résultats montrent qu'une telle distinction est possible en se fondant uniquement sur des capacités de reconnaissance des formes et d'analyse statistique, probablement antérieures aux facultés linguistiques.

    La plupart des théories admettent que la lecture commence par une phase dite de traitement orthographique, lors de laquelle la forme des lettres et de leurs enchaînements est analysée. Les études d'imagerie cérébrale montrent d'ailleurs que les premières zones du cerveau qui s'activent durant la lecture sont situées sur la face ventrale du cortex occipito-temporal gauche, une zone associée à la reconnaissance des objets et des visages. Mais selon la théorie dominante, on ne peut apprendre à faire un traitement orthographique efficace que si l'on dispose au préalable de connaissances phonétiques (du son produit par les lettres) et sémantiques (du sens des mots). C'est cette hypothèse qu'ont voulu tester les chercheurs.

    Pour enseigner un nouveau mot à un babouin, ils lui présentaient des séquences de quatre lettres par tranches de 100 : dans 25 cas, il s'agissait du nouveau mot, dans 25 autres de mots appris précédemment et dans les 50 restants de « pseudo-mots ». Le babouin devait indiquer, en pressant une forme ovale ou une croix sur un écran tactile, s'il était confronté à un mot ou à un pseudo-mot. Il recevait une récompense (des grains de céréales) en cas de bonne réponse. L'animal identifiait donc un mot comme une séquence de lettres qui lui était régulièrement présentée (les pseudo-mots, quant à eux, variaient souvent), sans lui attribuer aucun contenu sémantique.

    En un mois et demi, les babouins ont appris plusieurs dizaines, voire centaines de mots. En moyenne, ils ont reconnu ces mots, affichés alternativement avec des milliers de pseudo-mots, dans 75 pour cent des cas. En outre, à mesure des apprentissages, ils distinguaient de plus en plus souvent un pseudo-mot d'un mot dès la première présentation de ce dernier : cela montre qu'ils ne se fondaient plus seulement sur la répétition d'une certaine séquence de lettres pour lui attribuer le statut de mot, mais qu'ils avaient appris à détecter certaines régularités, tels des groupes de deux lettres apparaissant fréquemment, dans l'organisation des mots. La capacité d'extraire une telle information serait donc partagée par l'homme et par certains de ses cousins primates, ce qui suggère qu'elle remonte à l'un de leurs ancêtres communs.

    La préexistence de structures cérébrales efficaces de reconnaissance des formes et d'analyse statistique, exploitées par la lecture, expliquerait nos facilités à apprendre à lire. Un exemple illustre bien cette facilité : au début du XIXsiècle, un système d'écriture composé de 86 caractères a été inventé pour transcrire la langue Cherokee, auparavant exclusivement orale ; il s'est répandu dans la population en moins d'une génération…


    votre commentaire
  • Les fibres de ce cerveau d'humain sont disposées perpendiculairement entre elles. © Image courtesy of Van Wedeen, MGH Radiology, Harvard Medical School
    Une étude d’imagerie révèle l’organisation des neurones dans le cerveau des primates. Surprise : elle est la même, celle d’une grille.

    Le cerveau, cet inconnu. Alors que chacun sait qu’il est le siège de notre intelligence, il reste difficile de se figurer comment cet organe à l’apparence molle et informe fonctionne et recouvre son rôle si complexe. Les réponses les plus parlantes nous viennent de l’imagerie cérébrale, dont les progrès techniques ne cessent d’accélérer. La dernière découverte en date, publiée sur Science le 30 mars, fournit un album d’images haut en couleurs de la partie interne du cerveau, la substance blanche, constituée des fibres neuronales, ou axones, qui relient les différentes aires cérébrales. Les images révèlent une organisation étonnement simple, comme celle d’une grille tridimensionnelle incurvée, autant chez l’homme que chez les quatre espèces de primates étudiés. (Voir la vidéo)



    L’équipe de chercheurs, dirigée par Van J. Wedeen au département de radiologie du Massachussets General Hospital (Boston) a obtenu des images très détaillées du cerveau humain, ainsi que de macaque, de ouistiti, de galago et de singe hibou, en les analysant par petits cubes de 2 millimètres de côté et de 0,5 millimètres dans le cas des primates. Pour ce faire, ils ont utilisé une technique qu’ils avaient mis au point en 2005, appelée IRM du Spectre de diffusion (DSI), qui est une variante de l’IRM du Tenseur de diffusion (DTI), inventée vingt ans plus tôt par le Dr. Denis Le Bihan et couramment utilisée pour diagnostiquer les accidents vasculaires cérébraux. 

    La DSI et la DTI reposent toutes deux sur l’analyse de la diffusion des molécules d’eau à travers les tissus cérébraux. « La diffusion est favorisée le long des fibres neuronales et freinée dans les autres directions. Il est donc possible, grâce à la DTI, de visualiser l’orientation de ces fibres, point par point dans le cerveau, explique Denis Le Bihan, aujourd’hui directeur du centre de recherche en imagerie NeurospinNous avons été parmi les premiers à montrer les connexions intracérébrales, par d’extraordinaires images en couleur et en trois dimensions, dès 1998 », affirme-t-il. Cette application n’est donc pas une nouveauté absolue. 

    Mais la DSI est plus efficace pour identifier les fibres qui se croisent, qui font l’objet de cette étude. Elle a ainsi permis à Van J. Wedeen et ses collègues de déterminer le « voisinage » de chaque fibre cérébrale, c’est-à-dire l’ensemble des fibres qui la coupent et celles qui coupent ces dernières. 

    Ensuite, par des élaborations mathématiques sophistiquées, les chercheurs ont obtenu une cartographie des connexions cérébrales. À leur grand étonnement, que ce soit chez l’homme ou les primates étudiés, le plan d’organisation s’est avéré le même : des fibres qui s’enchevêtrent perpendiculairement comme la chaîne et la trame d’un tissu, formant des couches superposées dans les trois dimensions, et incurvées le long des plis du cerveau.

    Comme dans le cerveau humain, les fibres de ce cerveau de Macaque sont disposées perpendiculairement entre elles. © Image courtesy of Van Wedeen, MGH Radiology, Harvard Medical School

    Pour expliquer cette structure en angles droits tout à fait inattendue, les auteurs avancent qu’elle est en effet la plus logique que la sélection naturelle ait pu forger, car elle facilite les reconfigurations des connexions cérébrales. De plus, elle fournit un schéma d’orientation aux fibres en cours de développement dans le cerveau de l’embryon. 

    Cependant, des doutes ont été exprimés dans la communauté scientifique quant à l’exactitude de ces résultats. Dans un commentaire paru dans Naturedes scientifiques étasuniens font état des limites de cette étude. Notamment, comme le rapporte Michel Thiebaut de Schotten, neuropsychologue au Centre de recherche en Neurosciences de la Pitié Salpêtrière (Inserm), et spécialiste de la substance blanche : « Plusieurs chercheurs du milieu avec qui j’ai échangé sur le sujet se disent perplexes quant à l’algorithme utilisé par Van Wedeen, qui pourrait favoriser l’émergence d’angles droits plutôt qu’inclinés. Il est avant tout nécessaire que cette étude soit répliquée par une autre équipe ». 

    Si cette découverte est validée, cette grille tridimensionnelle pourrait servir de base pour construire une cartographie du cerveau, ce qui permettrait de localiser précisément n’importe quelle structure chez n’importe quel individu. Un dispositif utile pour mieux étudier des pathologies comme l’autisme ou la schizophrénie. « Dans le cadre duprojet européen CONNECT, révèle Denis Le Bihan, nous disposons à NeuroSpin d’un outil permettant d’obtenir les connexions cérébrales chez n’importe quel sujet. Les images suggèrent que ces pathologies soient liées à des défauts de connexions entre régions cérébrales ». Des études prometteuses à suivre… 

    Fiorenza Gracci

    http://www.larecherche.fr/content/actualite-vie/article?id=31615



    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique