• © FERNANDO V. RAMIREZ ROZZI, FRANCESCO D’ERRICO ET MARIAN  VANHAEREN

    De nouveaux résultats établissent la responsabilité des hommes modernes dans la disparition de l’homme de Neandertal .

     

    Europe, il y a 42 000 ans. La population humaine est exclusivement constituée d’hommes de Neandertal, une espèce qui a évolué sur place depuis plusieurs centaines de milliers d’années. Mais d’autres hommes, qualifiés de "modernes", ne vont pas tarder à arriver d’Afrique. 15 000 ans plus tard, tous les Neandertal ont disparu. Pourquoi? Comment?

    Nous savons désormais que, loin de les avoir anéantis, les rudes conditions climatiques qu’ont connues les néandertaliens du sud de l’Espagne, il y a 38 000 ans, les ont protégés pendant plus d’un millénaire de la confrontation avec l’homme moderne. En reconstituant les sites potentiels de vie des néandertaliens, une nouvelle étude montre en effet que la compétition avec les hommes modernes cessa pendant ce climat froid. Elle reprit toutefois pendant la phase tempérée qui l’a suivi, jusqu’à l’extinction finale des néandertaliens.

    Que s’est-il passé ensuite ? Ces questions sont âprement débattues parmi les préhistoriens. Mais pour la première fois, les tous derniers résultats que nous présentons dans notre dossier, actuellement en kiosque, établissent clairement la responsabilité des hommes modernes.

    Une nouvelle analyse des restes humains et archéologiques, découverts dans la grotte des Rois en Charente, révèle en effet que les hommes modernes et les néandertaliens auraient fréquenté ce site à la même époque. Une mandibule, peut-être néandertalienne selon Fernando Ramirez Rozzi du CNRS, découverte dans la grotte des Rois, révèle notamment des traces de décarnisation caractéristiques qui font envisager la possibilité que l’individu ait été traité par des Cro-Magnon comme du gibier.

    http://www.larecherche.fr/content/actualite/article?id=25793


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  • © Chris Gotschalk

    Des biologistes américains viennent de percer le secret de la disparition hivernale des requins pèlerins.

     

    Le requin pèlerin, deuxième plus gros poisson du monde, passe l’été dans les eaux de l’Atlantique Nord. Mais pour immense qu’il soit –10 mètres de long en moyenne, il semblait disparaître en hiver. Une équipe de biologistes américains vient de résoudre ce mystère : l’animal migre vers les eaux tropicales, allant parfois frôler les côtes de la Guyane ou du Brésil [1]. Qui plus est, il effectue une bonne partie de ce voyage à des profondeurs insoupçonnées : de 200 à 1000 mètres sous la surface… où il reste parfois plusieurs mois.

    Comment les chercheurs ont-ils procédé pour acquérir ces données ? « Nous avons marqué 25 spécimens avec des puces électroniques émettant des signaux collectés par satellite, raconte Gregory Skomal, un des auteurs de l’étude. Et pour ce faire, comme ces animaux sont trop massifs pour être attrapés et manipulés, nous avons fait appel à un harponneur professionnel, Bill Chaprales. Grâce à son aide, poursuit-il, nous avons mis au point un harpon capable de fixer de façon pérenne les puces électroniques aux requins ».

    Reste à expliquer pourquoi l’animal effectue son long périple. Si la recherche de nourriture – du zooplancton – semble l’une des principales causes, les chercheurs estiment que les zones tropicales du sud de l’Atlantique favorisent aussi la gestation des femelles enceintes et la parturition, ainsi que le confort des nouveaux-nés. Aucune certitude, cependant, puisque le type de données recueillies ne permet pas de différencier les mâles des femelles.

    Quoiqu’il en soit, les observations réalisées par Skomal et ses collaborateurs pourraient se révéler utiles pour l’animal. Il s’agit en effet d’une espèce menacée. Or, « quand vous connaissez mieux le mode de vie d’un animal, explique Gregory Skomal, vous êtes mieux équipé pour le protéger. Maintenant que nous connaissons mieux les déplacements du requin pèlerin, nous pouvons envisager de mettre les pays concernés autour d’une table, pour discuter de mesures de conservation qui soient prises à l’échelle globale. »

    Denis Roditi

    [1] G.B. Skomal et al., Current Biology, doi:10.1016/j.cub.2009.04.019, 2009.

    http://www.larecherche.fr/content/actualite/article?id=25497


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    Rêvasser nous permettrait de résoudre des tâches cognitives complexes sans que nous y pensions : le cerveau est alors très actif. 
    Bénédicte Salthun-Lassalle

    « Rêvasser », c'est-à-dire laisser son esprit vagabonder quand on est éveillé, stimule l'activité du cerveau, ce qui permettrait de résoudre des problèmes complexes. C'est ce que montrent Kalina Christoff, du Département de psychologie de l'Université British Columbia à Vancouver, et ses collègues. Ils réhabilitent ainsi l'image de l'enfant ou du savant distrait et rêveur.

    Les psychologues ont placé 15 étudiants dans des appareils d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique et ils ont enregistré l'activité de leur cerveau lors de différents exercices. Soit ils devaient réaliser une tâche simple, devenant rapidement automatique – par exemple appuyer sur un bouton –, soit on les laissait rêvasser.

    Dans le cerveau, deux réseaux cognitifs se partagent les tâches ; le premier, dit réseau par défaut, gère les actes de routine, tels marcher ou appuyer sur un bouton. Il serait en permanence activé quand on est éveillé. Le second, le réseau exécutif, aide à la résolution de problèmes plus complexes, tels que parler, préparer un entretien d'embauche ou résoudre un problème de mathématiques. Il s'active seulement quand c'est nécessaire et se situe dans les aires cérébrales frontales. En général, les deux systèmes ne sont pas activés en même temps.

    Les psychologues canadiens ont montré que le réseau par défaut est toujours stimulé quand les participants laissent leur esprit vagabonder, et, plus étonnant, que le réseau exécutif s'active aussi fortement quand les sujets rêvassent. Autrement dit, en vagabondant, le cerveau réfléchirait davantage, ce qui permettrait au sujet de trouver des solutions à des questions complexes même s'il n'y pense pas à ce moment-là !

    À l'instar de certaines phases du sommeil qui consolident des souvenirs ou aident à comprendre un problème, laisser son esprit vagabonder serait utile. Un enfant ne rêvasse pas... il réfléchit. Laissons-lui du temps pour cette activité aujourd'hui réhabilitée en évitant de le surcharger d'activités extrascolaires. 

    Experience sampling during fMRI reveals default network and executive system contributions to mind wandering

    1. Kalina Christoffa,1
    2. Alan M. Gordonb
    3. Jonathan Smallwoodc
    4. Rachelle Smitha and 
    5. Jonathan W. Schoolerc

    +Author Affiliations

    1. aDepartment of Psychology, University of British Columbia, Vancouver, BC, Canada V6Z 2R8;
    2. bDepartment of Psychology, Stanford University, CA 94305; and
    3. cDepartment of Psychology, University of California, Santa Barbara, CA 93106
    1. Edited by Michael I. Posner, University of Oregon, Eugene, OR, and approved March 27, 2009 (received for review February 9, 2009)

    Abstract

    Although mind wandering occupies a large proportion of our waking life, its neural basis and relation to ongoing behavior remain controversial. We report an fMRI study that used experience sampling to provide an online measure of mind wandering during a concurrent task. Analyses focused on the interval of time immediately preceding experience sampling probes demonstrate activation of default network regions during mind wandering, a finding consistent with theoretical accounts of default network functions. Activation in medial prefrontal default network regions was observed both in association with subjective self-reports of mind wandering and an independent behavioral measure (performance errors on the concurrent task). In addition to default network activation, mind wandering was associated with executive network recruitment, a finding predicted by behavioral theories of off-task thought and its relation to executive resources. Finally, neural recruitment in both default and executive network regions was strongest when subjects were unaware of their own mind wandering, suggesting that mind wandering is most pronounced when it lacks meta-awareness. The observed parallel recruitment of executive and default network regions—two brain systems that so far have been assumed to work in opposition—suggests that mind wandering may evoke a unique mental state that may allow otherwise opposing networks to work in cooperation. The ability of this study to reveal a number of crucial aspects of the neural recruitment associated with mind wandering underscores the value of combining subjective self-reports with online measures of brain function for advancing our understanding of the neurophenomenology of subjective experience.

     

    http://www.pnas.org/content/106/21/8719.abstract

     


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    Arguments about the pandemic status of swine flu are a distraction from tackling the outbreak, warns Declan Butler.

    As the influenza A (H1N1) swine flu virus fans out across the globe, there can be little doubt that we are already in the early stages of a flu pandemic. Nonetheless, there is considerable resistance to calling it a pandemic.

    On 29 April, the World Health Organization (WHO) moved its assessment of the pandemic threat to phase 5 on its six-point scale, indicating that the new virus had caused "sustained community level outbreaks in two or more countries in one WHO region".

    And that is where the threat level has sat ever since — one point short of official global pandemic status. The current definition of phase 6 requires that there are "sustained community level outbreaks in at least one other country in a different WHO region". That criterion will almost certainly be met sooner or later.

    Yet this week Margaret Chan, director-general of the WHO, came under pressure from member states — including the United Kingdom and Japan — to move the goalposts to delay or prevent a move to phase 6, by redefining it to include an assessment of the severity of the disease, and not only its geographical spread.

    Adding that requirement of severity may sound like common sense. But it is not, because the severity of a pandemic is unpredictable. The flu might fizzle out; or it could go away for months only to come back with a vengeance, creating as much devastation as the 1918 flu outbreak, which caused an estimated 50 to 100 million deaths worldwide.

    Moreover, the WHO has pointed out that adding that criterion at a global level would be largely meaningless — what might be deemed a mild disease in a rich country with many doctors, drugs and intensive-care units might be more severe and cause considerable mortality in a poor country with little health infrastructure, and where underlying diseases may worsen outcomes of a flu infection.

    So what's the big hang-up with calling a pandemic a pandemic? Those fretting over the term include news pundits in denial about the scale of the threat, along with politicians and scientists who fear that using the word may induce public panic.

    Action, not phases

    The importance of the phase 6 designation is overrated. It is not some alert threshold that, when passed, triggers an automatic and unstoppable series of draconian measures. As Chan says, "Level 6 does not mean that we are facing the end of the world."

    ChanThe World Health Organization's Margaret Chan is under pressure over the pandemic status of swine flu.WHO

    The WHO revised its pandemic preparationguidelines in April to make it clear that the organization's role is limited to the following: defining the extent of the virus's spread; coordinating the international public-health response; selecting the pandemic vaccine strains and recommending when large-scale vaccine production should start; and coordinating the gathering of scientific data on the outbreak.

    Individual nations then take responsibility for deciding an appropriate course of action. The United States, for example, plans different responses depending on where a pandemic falls on its hurricane-like scale of severity, ranging from category 1 (denoting case-fatality rates of less than 0.1%) to category 5 (denoting case-fatality rates of 2% or above).

    Richard Besser, acting head of the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC), said in a media briefing on 28 April that from a US perspective, the WHO phases have very little meaning. "What we do means a lot more than what it is called," he told reporters. That involves "looking at what's going on at the community level and adjusting and adapting our guidance and our actions based on what's taking place on the ground". Besser is essentially saying that for practical purposes the US is acting as if it faces a pandemic threat, and other governments should be displaying similar candour.

    Indeed, the WHO's expectations of national response are the same for phases 5 and 6. Both call for "each country to implement actions as called for in their national plans", and to be ready for an "imminent response".

    Period of grace

    Yet the debate over moving to phase 6 goes on. Chan was obliged to meekly acknowledge concerns about moving too quickly to phase 6 in her address on 18 May to the annual meeting in Geneva, Switzerland, of the World Health Assembly — the WHO's supreme decision-making body.

    But she reminded delegates that the move to phase 5 had already activated several preparedness measures, and had helped to put public-health services, labs and industry on alert. She reiterated the definition of a pandemic: "A defining characteristic of a pandemic is the almost-universal vulnerability of the world's population to infection. Not all people become infected, but nearly all people are at risk."

    The truth is that this defining characteristic has largely been met. As of 21 May, the WHO had reported some 11,034 lab-confirmed cases and 85 deaths in 41 countries. Moreover, although the official tally of lab-confirmed cases in the United States is 5,710, the CDC points out that the true number is probably well over 100,000.

    Now that swine flu is everywhere in the United States, the CDC says that counting confirmed cases has become largely irrelevant. It has switched instead to its traditional surveillance systems for monitoring flu-like symptoms by looking for patterns, clusters and changes in flu activity nationwide. Other countries will surely follow suit as their outbreaks progress. Heavy surveillance teamed with rapid isolation and treatment of individual cases only makes sense at the very earliest stage of an outbreak in a region, when there is a possibility of slowing the initial spread. It becomes irrelevant once the virus is spreading widely within the community, as it is in the United States.

    As Chan implied in her address, there are more pressing issues at hand than quibbling over phase definitions, such as helping poorer countries to prepare for the pandemic.

    "This virus may have given us a grace period, but we do not know how long this will last," says Chan. "I strongly urge the international community to use this grace period wisely. I strongly urge you to look closely at anything and everything we can do, collectively, to protect developing countries from, once again, bearing the brunt of a global contagion."

    This morning, Chan told the World Health Assembly that despite pressure to hold off from phase 6, she would not hesitate to raise the level if needs be. Chan is right - it is time to call a pandemic a pandemic.

    http://www.nature.com/news/2009/090521/full/news.2009.501.html

     


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  • Sébastien Bohler

    Quand ça gratte... on se gratte. Mais encore ? Le frottement des ongles sur la peau bloque l'activité électrique créée par la principale molécule de la démangeaison (l'histamine) dans les neurones sensoriels.


    Si quelque chose vous démange (une allergie, une plaie qui cicatrise, de l'urticaire), l'histamine stimule les nerfs qui remontent de la peau au cerveau, en suscitant de petites décharges électriques à fréquence régulière.


    Or des expériences réalisées avec des singes à l'Université du Minnesota ont révélé que le fait de se gratter fait disparaître ces petites décharges électriques, si bien que la démangeaison cesse. 
    Des capteurs de pression situés sous la peau et nommés « mécanorécepteurs », activent vraisemblablement des neurones qui neutralisent l'activité des « neurones de la démangeaison », au niveau de la moelle épinière. Belle science que celle du grattage.

    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-pourquoi-se-gratte-t-on-quand-ca-demangea-22245.php


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